Les poids lourds vont-ils payer pour l'entretien des routes ?
Alors que les routiers s’apprêtent à lancer leur mouvement social programme pour le 25 de ce mois, dans le but de contester la réforme du Code de travail, ce n’était peut-être pas le meilleur moment pour lancer ce débat. Mais le coup est parti et les chauffeurs de camion vont avoir une raison supplémentaire d’être mécontent. Ainsi, la ministre des Transports, Élisabeth Borne, annonce qu’elle veut faire participer les poids lourds à l'entretien du réseau routier selon des modalités appelées à figurer dans la loi mobilités actuellement en préparation.
Solliciter financièrement les poids lourds parce qu’ils roulent, voilà qui rappelle la délicate question de l'écotaxe, projet bâti sur le principe du "pollueur-payeur" finalement abandonné par le précédent gouvernement. Une bataille menée alors par Ségolène Royal dont la présente ministre Élisabeth Borne est une proche.
Dans le cas présent, il s’agit de lancer les assises nationales de la mobilité, qui commenceront mardi prochain pour se prolonger jusqu'en décembre. Avec cette préoccupation : l'amélioration des transports du quotidien. Un sujet sensible car soumis à une contrainte budgétaire certaine : "le budget 2018 prévoit une augmentation de 200 millions de l'enveloppe destinée aux investissements et va passer de 2,2 milliards à 2,4 au bénéfice des transports du quotidien", explique ainsi Élisabeth Borne dans le Journal du dimanche.
"Il faut donc réfléchir à des ressources nouvelles comme par exemple trouver une façon de faire payer les poids lourds qui transitent par notre réseau sans participer à son financement. Certaines régions sont clairement candidates pour avancer dans ce domaine, d'autres le sont moins", explique-t-elle. "La loi mobilités pourra comporter des propositions sur le sujet."
En France, le réseau routier représente environ 10 000 kilomètres de routes non concédées, dont les deux-tiers nécessitent d'être rénovés. Voilà les routiers prévenus.
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