Les tops flops de la rédaction (2023) 11/11
La fin d’année est l’occasion de jeter un coup d’œil dans le rétro. Chaque jour pendant cette période des fêtes, les journalistes de la rédaction de Caradisiac vous font part de leurs enthousiasmes et de leurs coups de griffes. Aujourd’hui, Stéphane, journaliste autant passionné de youngtimers que de mauvaise foi, vous donne son top/flop 2023.
Top : le nouveau Dacia Duster, un moment de design
Une fois n’est pas coutume, c’est une voiture pas chère qui se distingue par son design. C’est déjà arrivé, on se rappellera la Fiat Panda de 1980, une des créations dont Giugiaro est le plus fier. En 2023, c’est le Dacia Duster qui m’a littéralement bluffé par son design à la fois soigné, distinctif, dynamique et apparemment fonctionnel. Contrairement à bien d’autres, notamment chez Renault, ce SUV ne singe aucun rival (mais en a-t-il ?) et poursuit brillamment dans le sillon creusé par le premier Duster en 2010. Le tout, en s’appropriant des détails plus habituellement vus sur des modèles chers.
Je pense par exemple à sa ligne « Coca-cola », avec ces ailes bien renflées, qui évoquent les muscle-cars américains des années 60. Je citerai aussi les poignées de porte arrière camouflées dans le montant, pour donner au Dacia un air de coupé, très en vogue à l’heure actuelle chez les SUV, mais ici sans sacrifier le volume utile. Notons aussi la belle intégration des repères visuels identifiant un SUV, comme les protections en plastique des passages de roue et le ski avant. Et les jantes, elles vous plaisent les jantes ? Moi oui car elles ne dépareraient absolument pas sur un concept-car !
J’apprécie enfin le dessin raffiné de la face avant, où les tirets blancs de la calandre s’alignent avec les LED de l’éclairage de jour incrustées dans les projecteurs, eux-mêmes terminés par des motifs en pointes de flèche.
Déjà vu sur la Sandero, ce thème permet d’identifier immédiatement une Dacia, qui affirme son identité. Oui, on peut rouler modeste avec fierté, d’ailleurs je pense que beaucoup achetèront le Duster rien que pour son look, avant même de considérer son prix. Beau travail !
Flop : les Dacia, plus si low-cost…
Autant j’apprécie le design du Duster, voire de la Sandero, autant je trouve que la marque roumaine a la main un peu lourde sur les prix. En 2010, le Duster premier du nom débutait à
11 900 €, soit 14 100 € actuels selon l’Insee.
Aujourd’hui, le ticket d’entrée du Duster 3 est à 19 690 € , ce qui correspond à environ 16 500 € de 2010, soit à 200 € près le montant d’un 1.5 dCi Prestige 90 ch 4x2 d’il y a 14 ans. Entre-temps, on a perdu la sellerie cuir (!) et les jantes en alliage, mais on a gagné un ESP (300 € à l’époque) et un régulateur de vitesse (indisponible en 2010). Seulement, on va consommer plus et certainement perdre en reprises, le dernier-né pesant 120 kg de plus que son aïeul alors que son moteur développe 30 Nm de moins…
En haut de gamme, le Duster s'approche dangeureusement des 30 000 € !
Le pire, c’est la Sandero qui débutait alors à 7 800 € (9 300 € actuels selon l’Insee) en 75 ch, contre 11 990 € maintenant, avec 10 ch de moins et des performances en régression. Nuançons tout de même car entre-temps, la roumaine a récupéré une direction assistée, un ESP ou encore un régulateur de vitesse.
En réalité, Dacia a supprimé la finition d’entrée de gamme, non pas pour forcer les gens à dépenser plus mais parce que presque personne ne la choisissait. Les modèles de base, en général, se vendent mal, ne servant qu’à afficher des prix d’appel sur les publicités. Or, désormais, on raisonne en termes de mensualité, car la LOA prend le pas sur le crédit. N’empêche. La voiture réellement pas chère semble en voie de disparition, la faute aussi aux normes européennes imposant pratiquement le montage d’éléments techniques onéreux.
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