Lexus SC430 (2001-2010) : le coupé-cabriolet de grand luxe, dès 16 000 €
Gros V8 atmo, luxe à tous les étages, grande sophistication technique, cette super-japonaise vous fait entrer dans le monde de l’exception pour une somme raisonnable.
Les collectionnables, c’est quoi ?
Ce sont des autos revêtant un intérêt particulier, donc méritant d’être préservées. Pas forcément anciennes, elles existent pourtant en quantité définie, soit parce que le constructeur en a décidé ainsi, soit parce que leur production est arrêtée. Ensuite, elles profitent de particularités qui les rendent spécialement désirables : une motorisation, un châssis, un design, ou un concept. Enfin, elles sont susceptibles de voir leur cote augmenter. Un argument supplémentaire pour les collectionner avant tout le monde !
Pourquoi la Lexus SC 430 est-elle collectionnable ?
Commercialisé voici vingt ans, cet engin de luxe matérialise bien le hi-tech de son époque, où l’électronique devenait prépondérante dans les autos, mais sans se montrer intrusive côté conduite. En clair, cela donnait des voitures ultrasûres et encore intéressantes à conduire. Surtout comme ici quand elles s’équipaient d’un gros V8 atmo, le genre de moteur qu’on ne trouve plus guère que chez… Lexus à l’heure actuelle. Puissante, fiable et bardée d’équipements, la SC 430 demeure très rare et constitue un moyen fort sympathique de se déplacer différemment, dans un grand confort.
Si Toyota a lancé sa marque de luxe Lexus en 1989, il construisait des voitures de très haut de gamme depuis bien longtemps. On pense aux 2000 GT, de 1967, et à la grande berline Century, apparue à la même époque. Voire à la lignée des grands coupés Soarer apparus en 1981. La 4e génération de ceux-ci, codée Z40, est badgée Lexus en dehors du Japon, pays où cette marque n’existe alors pas.
Révélée au salon de New-York au printemps puis au Mondial de Paris 2000, elle se dénomme SC430 à l’export, où elle sera commercialisée en 2001. Elle a un rapport spécial à la France. Pourquoi ? Parce que Lexus y dispose d’un centre de design, à Sophia Antipolis près de Nice, où la SC a été finalisée, sous la férule de Sotiris Kovos, qui s’est inspiré de l’ambiance de la Côte d’Azur. Car cette fois, il s’agit d’un cabriolet à toit dur rétractable, certes pour flâner sur la Riviera mais aussi pour correspondre à la mode de l’époque. C’est aussi un raffinement unique à ce niveau de gamme, la SC concurrençant la Mercedes SL qui n’en bénéficiera que quelques mois plus tard.
Sous le capot, la japonaise accueille un V8 4,3 l de 286 ch de la berline GS 430 dont elle dérive. De quoi passer de 0 à 100 km/h en 6,4 s et pointer à 250 km/h. Dans ses efforts, ce bloc est secondé par une boîte auto à 5 rapports, qui envoie, on s’en serait douté, la puissance aux roues arrière. Par ailleurs, la suspension se voit très soignée, comportant à l’avant une double triangulation et à l’arrière un essieu multibras, se complétant – déjà – de pneus à roulage à plat.
À 489 016 F (96 200 € actuels selon l’Insee), ce coupé-cabriolet est horriblement cher mais, heureusement, justifie ce prix par un équipement pléthorique : cuir, sièges chauffants à réglages électriques, GPS à DVD et écran tactile, hi-fi Mark Levinson de 440 W, tableau de bord en bois, xénons, régulateur de vitesse, contrôle de pression des pneus, ESP…
Il est également assemblé avec grand soin au japon. Cela dit, il ne rencontre pas le succès escompté, aussi ne bénéficie-t-il que de peu d’améliorations lors de sa carrière, recevant notamment de nouvelles jantes, une boîte 6 et un bluetooth en 2005. Il disparaît en 2010, et ne sera remplacé que des années plus tard, en 2017, par l’étonnant LC.
Combien ça coûte ?
Fort rare du fait de son prix neuf, la SC n’est pas si chère en occasion : à partir de 16 000 €, avec certes un kilométrage très élevé, passant la barre des 200 000 km. À 18 000 €, on tombe sous les 150 000 km, et à 22 000 €, sous les 80 000.
Quelle version choisir ?
Puisqu’il n’y en a qu’une, optez pour l’exemplaire le mieux suivi, avant de considérer le kilométrage.
Les versions collector
Celles en état parfait, sans modifications et à faible kilométrage. A fortiori, celles d’abord immatriculées en Europe.
Que surveiller ?
Perfectionnisme japonais oblige, la Lexus SC 430 n’a pas vraiment de point faible. Cela dit, elle demande un entretien suivi, qui passe par un changement de la courroie de distribution tous les 10 ans ou 160 000 km, accompagnée de sa pompe à eau. Le coupé-cabriolet est également concerné par le méga-rappel concernant ses airbags, fournis par Takata.
Avec les forts kilométrages, des fuites d’eau au bas du radiateur peuvent apparaître, à surveiller pour ne pas claquer un joint de culasse, et des capteurs moteur peuvent défaillir. Attention car l’accès mécanique n’est pas extraordinaire. Le poids du moteur fatigue les amortisseurs avant à la longue, mais leur remplacement n’est pas si onéreux. Un bruit dans la colonne de direction quand on braque ? C’est le câble spiralé, derrière l’airbag, qui est défectueux, et peut réclamer plus de 500 € à changer.
À bord, tout vieillit bien mais on examinera les nombreuses fonctions électriques ainsi que le bon fonctionnement de la chaîne hi-fi.
En somme, une auto extrêmement bien née et bien plus fiable que ses concurrentes germaniques…
Au volant
Autant de bois sur un tableau de bord, on n’en voit guère que chez Jaguar… et Lexus ! On est bien accueilli par un siège très confortable, ainsi que, et surtout, une finition de tout premier plan. Quel luxe ! Matériaux, assemblage, tout est impeccable. Le compteur analogique gradué jusqu’à 280 km/h donne le ton, au contraire du moteur, presque inaudible au démarrage. Avec la boîte d’une douceur totale, il rend on ne peut plus onctueuse la conduite urbaine et même routière.
Là, toit en place, le silence est d’or, mais la suspension ne filtre que moyennement les aspérités, la faute en partie aux grandes jantes de 18 pouces. Quand on enfonce l’accélérateur, le V8 procure des accélérations et reprises convenables, mais sans coller au siège, alors que la boîte demeure assez indolente. À haut régime, le feutré 4,3 l prend tout de même un fort joli timbre, mais là n’est pas la vocation de la voiture. En effet, cette lourde auto n’aime pas être bousculée.
Très sûre, elle ne communique que peu via son volant, et si on la pousse un peu, on se rend compte qu’elle n’acceptera que de glisser du nez en virage. A fortiori si on baisse le toit (ce qui peut se faire à basse vitesse), car là, on constatera quelques vibrations trahissant un léger manque de rigidité de la caisse. Rien de rédhibitoire toutefois. Son truc, c’est le cruising avec de temps à autre une bonne accélération histoire de se rappeler qu’il y en a sous le capot. À l’heure actuelle, que demander de plus ? Surtout que la SC 430, dans ces conditions, n’avale que 10 l/100 km.
L’alternative youngtimer
Toyota Supra Mk III (1986-1992)
La Supra de 3e génération, codée A70, correspond bien dans l’esprit à ce qu’est devenue la Lexus SC 430. Un coupé découvrable (ici, on a un toit targa), généreusement motorisé et équipé, confortable et sûr, mais pas sportif.
La Toyota bénéficie en effet d’un 6-cylindres en ligne 3,0 l de 204 ch, qui passera à 235 ch en 1988 grâce à l’adjonction d’un turbo. Il fait de cette grande japonaise l’engin idéal pour voyager loin, sans se traîner mais dans un grand confort et avec style. Le tout agrémenté d’une fiabilité évidente. Le luxe n’a toutefois rien à voir avec celui de la Lexus. À partir de 8 000 €.
Lexus SC 430 (2002), la fiche technique
- Moteur : 8 cylindres en V, 4 293 cm3
- Alimentation : injection électronique
- Suspension : doubles triangles, jambes McPherson, ressorts hélicoïdaux, barres antiroulis (AV) ; essieu multibras, ressorts hélicoïdaux, barres antiroulis (AR)
- Transmission : boîte 5 automatique, propulsion
- Puissance : 286 ch à 5 600 tr/min
- Couple : 419 Nm à 3 500 tr/min
- Poids : 1 740 kg
- Vitesse maxi : 250 km/h (donnée constructeur)
- 0 à 100 km/h : 6,4 s (donnée constructeur)
> Pour trouver des annonces de Lexus SC, rendez-vous sur le site de La Centrale.
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