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Marché auto : marges des constructeurs en hausse selon AlixPartners

Dans Economie / Politique / Marché

Louis-Cyril Tharaux

Lors d’une conférence de presse, le cabinet de conseil international AlixPartners a partagé son analyse du marché automobile actuel, évoquant le prix des matières premières, les pénuries, mais aussi les marges en hausse pour les constructeurs et l’intensification de la transition électrique.

Les problèmes d'approvisionnement, liés entre autres à la pénurie des semi-conducteurs, pourraient s'accentuer, selon le cabinet AlixPartners - Crédit Fotolia
Les problèmes d'approvisionnement, liés entre autres à la pénurie des semi-conducteurs, pourraient s'accentuer, selon le cabinet AlixPartners - Crédit Fotolia

Dans un premier temps, l’édition 2022 du Global Automotive Outlook signé AlixPartners s’attarde sur les matières premières intervenant dans la fabrication des véhicules. L’enquête souligne la hausse des prix depuis deux ans, équivalent au « double des niveaux pré-Covid », note le cabinet de conseil international.

Illustration de cette tendance au regard des chiffres de mai 2022. Le coût des matières premières pour un modèle thermique en Europe s’élevait le mois dernier à 2827 dollars (environ 2688 euros), contre 1475 dollars (1400 euros) en 2020. Pour les véhicules électriques, la facture des matières premières (cobalt, nickel et lithium, entre autres) est encore bien plus salée… Elle s’est en effet envolée, passant de 2924 dollars il y a un an à 6533 dollars (6207 euros) aujourd’hui, soit un bond de 123 %.

La question de l’approvisionnement, toujours critique

AlixPartners s’intéresse également à la problématique d’approvisionnement, liée principalement à la pénurie des semi-conducteurs, phénomène qui pourrait s’accentuer « à cause de facteurs structurels », explique le cabinet, à l’appui d’une argumentation. « Les nouvelles capacités de production de composants ne correspondent pas forcément aux besoins de l’industrie automobile », estime-t-il, ajoutant que « les véhicules électriques nécessitant trois fois plus de puces que les thermiques, la demande de l’industrie automobile va augmenter de plus de 10% par an sous l’effet conjoint de la hausse des volumes et des parts de marché électrique. Les industriels du secteur sont donc dans l’obligation de fonctionner en « Stop&Go » pour faire face à une absence de stock. »

Sous la pression des pénuries et autres « disruptions » que continue de rencontrer le marché automobile, AlixPartners redoute des ventes mondiales de véhicules encore en baisse, contenues à 79 millions d’unités pour l’année 2022 (contre 90 millions en 2019), avec notamment en France, des ventes de VL limitées à 2 millions en 2022, contre 2,7 millions en 2019.

Marge des constructeurs en forte hausse

Parallèlement, le cabinet new-yorkais s’attarde sur les marges des industriels de la filière. Celles-ci seraient en forte hausse, paradoxalement ou non. « Le déséquilibre entre l’offre et la demande a permis à l’industrie automobile de réaliser des marges exceptionnelles, entraînant ainsi une création de valeur importante pour le secteur, qui est devenu bien plus attractif pour les investisseurs. »

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AlixPartners prévoit ainsi un quasi-doublement de la valeur du secteur, qui atteindrait 89,2 milliards de dollars (environ 84 millions d'euros) d’ici 2023. Ce sont les constructeurs qui semblent le mieux tirer leur épingle du jeu dans ce contexte de crise historique. « Cela s’explique par la capacité des constructeurs à compenser les augmentations de coûts par des hausses de prix, augmentant ainsi leur EBITDA (Ndlr : en français, bénéfice avant intérêts et impôts) de 3,2 %, contre 1,7 % pour les fournisseurs », analysent les auteurs de l’étude.

En Europe, 85 % de véhicules électriques d’ici 2035

Enfin, la conférence de presse organisée ce 23 juin a permis aux consultants d’AlixPartners de préciser, comme d’autres observateurs l’ont fait également récemment, que les véhicules électriques seront majoritaires d’ici 2035 dans toutes les grandes régions du monde, à hauteur 85% en Europe, de 62% en Amérique du Nord, et de 64% en Chine. 

Par conséquent, la mue vers l’électrique s’apparenterait désormais à quelque chose d’inéluctable, mais aussi de coûteux. Quoique… ? « La transition du moteur thermique au véhicule électrique coûtera 70 milliards de dollars à l'industrie d'ici 2030 », anticipe Laurent Petizon, Managing Director, « mais la gestion active de la transition pourrait permettre à l’industrie d'économiser 40 à 60 % de cette somme », tempère-t-il. « L’industrie doit donc faire face à l’augmentation des matières premières, à la gestion de la transition électrique, et aux crises à venir, la contraignant à s’adapter continuellement. » 

La transition vers le véhicule électrique coûterait 70 milliards de dollars d'ici 2030, « mais la gestion active de la transition pourrait permettre à l’industrie d'économiser 40 à 60 % de cette somme », selon Laurent Petizon. Crédit Fotolia
La transition vers le véhicule électrique coûterait 70 milliards de dollars d'ici 2030, « mais la gestion active de la transition pourrait permettre à l’industrie d'économiser 40 à 60 % de cette somme », selon Laurent Petizon. Crédit Fotolia

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