Marché européen : Alpine et Smart, « performers » de l’année dans un contexte déprimé
En 2021, ce sont surtout les « petits pays » et les constructeurs auto à part qui ont le mieux tiré leur épingle du jeu.
L’Association européenne des constructeurs automobiles (ACEA) a publié ce matin son bilan des ventes 2021 sur le Vieux continent, avec sans surprise des chiffres assez déprimants.
La crise des semi-conducteurs, et la baisse de production qui en découle, a entraîné une baisse des ventes globales de 2,4% par rapport à un marché 2020 déjà catastrophique en raison du contexte sanitaire.
Seules 9,7 millions de voitures particulières neuves ont donc trouvé preneur en 2021, soit un niveau inférieur de 3,3 millions à la période pré-crise. L’une des plus grosses contre-performances concerne l’Allemagne, où le volume de ventes à baissé de 10,1%. En comparaison, on pourrait presque se réjouir de la hausse de 0,5% observée en France, et des +1% espagnol et britannique.
Mais plutôt que se lamenter sur le lait renversé, observons plutôt ce qui a fonctionné l’an dernier. Pour constater que tout n’est pas négatif.
Du côté des marchés nationaux, on note un net regain de forme de la Grèce (+24,6%) et de la Croatie (+24,7%), suivies de près par l’Estonie (+19,1%) et l’Irlande (+18,5%). Parmi les acteurs « historiques », l’Italie (+5,5%) et la Suède (+3,1%) retrouvent aussi quelques couleurs.
Mais c’est l’observation des performances des différentes marques qui ne laisse d’étonner. La semaine dernière, Caradisiac évoquait déjà les excellentes performances mondiales des Porsche, Bentley, Lamborghini et autres Rolls-Royce.
Ces bonnes dispositions s’observent aussi sur le marché européen, où Porsche, pour ne citer que lui, progresse de 5%.
Une valeur certes enviable dans le contexte actuel, mais que parviennent à surpasser nombre de constructeurs.
LA performance 2021 est en effet à porter au crédit d’Alpine, qui parvient presque à doubler ses ventes (+83,5%) pour écouler près de 2 400 voitures. Une valeur certes faible dans l'absolu, mais qui concerne des voitures onéreuses et à l'utilisation plutôt restreinte. C'est donc très encourageant.
La deuxième progression la plus forte concerne un autre outsider, en l’occurrence Smart, dont les ventes semblent confirmer le bien-fondé de son virage 100% électrique : plus de 35 000 voitures vendues, chiffre en hausse de 32,5%.
Le podium est complété par un Hyundai très offensif en termes de politique produit et d’électrification : +19,6%, à 433 000 voitures. Juste derrière, on trouve un autre coréen, Kia, avec 427 000 voitures et 19,4% de hausse. Cela se joue à presque rien pour les deux marques, qui appartiennent de toute façon au même groupe industriel.
Notons aussi la bonne santé de Toyota (+8,7%), Dacia (+7,2%), Jeep (+6,9%), Seat (+6,1%) et Mazda (+2,5%). Volvo sauve les meubles à +0,1%, contrairement à Mercedes qui chute de… 14,3% !
Et les Français dans tout ça ? -0,6% pour Citroën, -1,3% pour DS, -2,3% pour Peugeot, et -16,4% pour Renault, qui souffrent de la pénurie de pièces électroniques évoquées plus haut, et pâtissent aussi d’une offre électrifiée qui peine à convaincre (Renault Zoé exceptée).
Ah, et un dernier mot sur LE champion d’Europe 2021, dont les ventes ne sont pas comptabilisées par l’ACEA : il s’agit du chinois MG, qui avec près de 22 000 voitures électriques et hybrides rechargeables écoulées en Europe continentale (soit une valeur plus que triplée par rapport à 2020), auxquelles s’ajoutent plus de 30 000 vendues au Royaume-Uni, peut donner quelques sueurs froides à la concurrence. La marque ne cache d’ailleurs pas son intention de tripler à nouveau ses scores en 2022.
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