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Jean-Bertrand Bruneau est un passionné de sports mécaniques en général, avec une prédilection pour les deux roues. Mais contrairement à ce que l'on pourrait croire, c'est à un véritable autodidacte que nous avons à faire.

Dans la liesse enneigée de Madonna Di Campiglio qui tourne à la fête Ducati ivre de bonheur de conjuguer son italianité au temps d'un Rossi qui séduit les budgets, cela sonne comme une fausse note. Un couac qui a pour nom Suzuki que la Dorna pointe du doigt en promettant de garder à l'oeil ce blason d'Hamamatsu qui a décidé, en 2011, de n'aligner qu'une seule moto.

Dès lundi, Ducati lance la campagne 2011 de Moto GP en présentant ses troupes rouges sur la neige de Madonna Di Campiglio, avec en vedette incontournable un Valentino Rossi prêt à relever un nouveau défi. Mais le retour sur la piste des missiles de Grand Prix se fera le mois prochain.

Le Moto GP s'intéresse à l'Inde, lorgne sur Abu Dhabi et réfléchit sur Singapour, mais le Superbike n'est pas en reste dans cette volonté d'élargir son horizon et de s'ancrer sur le reste de la planète. Le mondial, en effet, n'a pas abandonné l'idée de s'installer, lui, en Russie et a repris ses négociations avec les autorités pour envisager à moyen terme une manche au calendrier.

Pour le moment ce n'est qu'une vue de l'esprit mais la machine est en marche. C'est sous ces nouvelles latitudes que s'est déplacé le centre économique de notre monde et c'est donc vers ces dernières que les intérêts s'y installent. Les sports-mécaniques sont immanquablement à l'unisson et le Moto GP ne peut pas manquer ce train historique.

Pour les Anglais c'est fait et l'annonce officielle ne devrait plus tarder. John Hopkins s'apprête ainsi non seulement à retrouver l'Europe au travers du championnat britannique de Superbike mais aussi à renouer avec l'enseigne Crescent. Celle-là même qui fait courir la Suzuki GSX/R dans la catégorie mais également les GSV-R en Moto GP.

Ils ambitionnaient faire une saison complète en mondial cette année avant que le peu d'apparitions en 2010 comme invités ne leur fassent comprendre que la conjoncture économique ne s'y prêtait guère.

Avant de faire le grand saut dans l'année 2011, voici une esquisse de ce que votre humble serviteur a aperçu durant une saison de Grand Prix en 2010. Point ici de rétrospective proprement dite mais plutôt des sentiments très subjectifs, qui n'ont guère la prétentieuse ambition de l'exhaustivité des éléments qui ont marqué cet exercice de l'élite.

Le tracé d'Aragon vient d'être élu par l'IRTA comme l'endroit où s'est organisé en 2010 le plus beau Grand Prix de la saison Moto GP. Une première, puisque jamais auparavant, un site n'avait été ainsi honoré alors qu'il entrait pour la première fois dans le calendrier de l'élite.

Introduite en 2009, la nouvelle formule de la Superpole que le mondial a quelque peu calé sur le modèle de la qualification en Formule 1 ne souffre d'aucune contestation dans un paddock qui était jusque là habitué au seul tour couperet pour s'inscrire sur la grille de départ.