Nul doute que Valentino Rossi se souviendra de cette saison 2010. Une campagne qui lui aura fait connaître sa première grave blessure, l'éclosion d'un équipier en mesure de lui faire de l'ombre, la fin d'une époque avec Yamaha et la difficulté de revenir au sommet.
Être battu par un futur équipier qui, sur le papier, n'a pas encore sa moto d'usine, n'est pas le genre d'impression qu'aime laisser un Jorge Lorenzo plus combattif que jamais. Et pourtant, à l'issue de la qualification du Grand Prix des Etats-Unis, c'est bien l'idée maitresse qui se dégageait à la lecture d'une grille de départ commandée par le local l'étape Ben Spies.
Jusque là, il avait du mal avec les dernières minutes d'une qualification à passer avec les pneus tendres. Excellant dans les phases de fin de course avec des gommes usées, c'était une corde qui manquait encore à son arc et d'aucuns commençaient déjà à parler du symptôme du pilote formé en Superbike et qui subit, une fois en Moto GP, le supplice de Tantale.
Indianapolis a certes renouvelé pour un an son contrat avec la Dorna, mais le site ne peut masquer à la face du monde ses tribunes libres. Malgré un soleil éclatant, il manque décidément quelque chose pour séduire les autochtones et les pousser à venir voir les Moto GP.
Colin Edwards n'a plus le choix. Le verbe haut lorsqu'il avait une perspective de retrouver avec Ducati un mondial Superbike où il a été par deux fois titré, le voilà redevenu doux comme un agneau, une fois informé du retrait des rouges de la catégorie comme écurie officielle.
L'an dernier il célébrait Captain America et cette fois, c'est Iron Man qui a les honneurs de son casque. Jorge Lorenzo joue donc les super-héros à Indy et en ce premier jour du Grand Prix des Etats-Unis, il a combattu les super-vilain vêtus de rouge qui venaient d'abandonner le Superbike.
Nous sommes au mois d'âout 1980 et voilà ce que la presse verte (Moto Verte) présentait pour l'été. 3 japonaises d'enduro loisir, dont les noms vont rappeler des souvenirs aux moins jeunes. Il y a des lecteurs qui vont se revoir sur ces motos faire leurs premiers tours de roues en enduro, leurs premières randonnées du samedi dans les chemins et les premières gamelles, aussi.
Cinquième et accusant un retard de plus d'une demi-seconde sur le leader de ce premier jour du Grand Prix des Etats-Unis à Indianapolis, Valentino Rossi ne peut être satisfait de son entame sur un tracé d'Indy qui lui cause des soucis.
91 000 spectateurs pour sa première dans le calendrier Moto GP en 2008, et ce malgré un ouragan dans les environs, puis seulement 75 000 l'année suivante dans une Amérique en pleine récession, ce n'est rien de dire que l'aventure de l'élite de la vitesse moto avec le site d'Indianapolis ne relève pas de la partie de plaisir.
Du côté de chez Yamaha, on n'a pas trainé pour faire l'annonce que tout le monde attendait. Dès les premières heures du meeting d'Indianapolis, en effet, la marque aux trois diapasons a officialisé l'arrivée de Ben Spies dans ses rangs, en lieu et place de Valentino Rossi.
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