Match du Salon de Genève 2017 - Nouvelle Alpine A110 vs Porsche 718 Cayman

Florent Ferrière Le 16/03/2017 à 17:54

C'est la nouvelle star de la production automobile française, elle fait partie du top 5 des vedettes du Salon. L'A110 du 21e siècle sera visible sur les routes en fin d'année. Mais nous n'avons pu résister à organiser un premier match virtuel avec la Porsche 718 Cayman pour voir ses points forts et ses points faibles face à la référence allemande.

Match du Salon de Genève 2017 - Nouvelle Alpine A110 vs Porsche 718 Cayman

D'après Renault, la nouvelle Alpine n'a pas de concurrente directe. On peut comprendre l'avis de la marque, car l'A110 profite d'une formule plutôt inédite sur le marché des voitures plaisir. La nouvelle Berlinette joue à la fois le registre de la sportive légère, façon Alfa Romeo 4C ou Lotus Elise, et du coupé chic pour attirer une clientèle premium, comme les Audi TT et Porsche 718 Cayman. Il n'est donc pas simple de choisir une candidate pour un premier duel virtuel ! En prenant en compte l'aspect haut de gamme et le soin apporté à la conduite, nous avons penché du côté de Porsche.

Design : néo rétro contre évolution perpétuelle

Alpine a joué à fond la carte du néo-rétro, jusqu'à faire revivre l'appellation A110. La marque propose donc une version moderne de son plus célèbre modèle. On retrouve les quatre optiques à l'avant, la double nervure centrale sur le capot, les flancs creusés ou encore la lunette arrière de type bulle. L'ensemble est sobre et sans artifice. De l'avis de beaucoup, il faut voir en vrai l'auto pour bien l'apprécier. Ce qui frappe face à elle, c'est son petit gabarit, avec 4,18 mètres de longueur et 1,25 mètre de hauteur.

La Porsche est plus imposante, avec 19 cm de plus en longueur et 4 cm en hauteur. Elle ne fait pas dans le néo-rétro mais on pourrait presque dire que c'est tout comme puisque Porsche fait évoluer petit à petit ses modèles au fil des générations ! On la reconnaît au premier coup d'œil. L'auto a été restylée il y a un an.

Avantage : Alpine, un hommage au passé... qui apporte une touche de fraîcheur à la catégorie.

À bord : du chic dépouillé chez Alpine

Pour ne pas faire exploser les prix, Renault a dû reprendre des pièces de Clio. Mais le plus visible est inédit et soigné.

À l’intérieur, la Porsche semble plus bourgeoise avec un écran plus grand et de nombreux boutons !

L'habitacle illustre bien la philosophie de la nouvelle A110 : du haut de gamme sportif et léger ! La planche de bord est ainsi dépouillée mais pas de manière extrême, puisque les éléments de confort sont bien là. Les baquets sont de toute beauté et ne pèsent que 13,1 kg chacun. Le conducteur et le passager sont séparés par une jolie console surélevée qui accueille le bouton de mise à feu. La présentation est soignée, avec une planche de bord recouverte de cuir et des éléments en carbone. Dommage que certains commodos en provenance de la Clio fassent plus cheap, notamment le satellite radio derrière le volant.

L'ambiance est différente dans la Porsche. Le Cayman est encore fidèle au principe du « une fonction = un bouton ». La console centrale croule donc sous les commandes. On aime le chrono, et l'instrumentation reste fidèle aux cadrans (alors que l'A110 reçoit un ensemble 100 % numérique). Côté finition, Porsche est un cran au-dessus.

Avantage : Porsche, plus soignée.

Technique : une question de rapport poids/puissance

L'Alpine A110 du 21e siècle est un petit gabarit, avec 4,18 mètres de longueur seulement.

Si l'Alpine cache son entrée d'air au niveau du vitrage, la Porsche la rend bien visible.

Cette fois, nous n'allons pas comparer des gammes mais faire un match entre deux versions, puisque pour l'instant l'A110 existe en une unique variante (à n'en pas douter, des déclinaisons plus musclées suivront).

La française est équipée d'un nouveau quatre cylindres 1.8 turbo de 252 ch qui délivre un couple maximal de 320 Nm. Il est associé à une boîte double embrayage 7 rapports. En face, le Cayman est plus musclé. Converti au quatre cylindres en 2016, son 2.0 délivre 300 ch et un couple de 380 Nm. Porsche laisse le choix entre boîte manuelle 6 vitesses ou PDK 7 rapports.

Mais l'Alpine ne rougit nullement face à l'allemande car elle a un argument d'importance : un poids nettement moins élevé. La version Première édition pèse 1 103 kg, soit un rapport poids/puissance de 4,4 kg/cheval. La Porsche annonce en face 1 385 kg, soit un rapport de 4,6. Alpine a soigné la répartition des masses, avec 56 % sur l'arrière. Voilà qui promet un comportement très agile et joueur. Côté performances, Alpine limite sa vitesse maxi à 250 km/h, alors que la Porsche atteint 285 km/h. La française passe de 0 à 100 km/h en 4,5 secondes, un dixième de plus que l'allemande.

Avantage : Alpine, car « light is right ».

Prix/équipements : des tarifs similaires mais…

Comme la Porsche, l'Alpine a deux (petits) coffres, à l'avant et à l'arrière.

La barre noire qui relie les feux est apparue avec le restylage.

Alpine a dévoilé le prix de la version Première Édition : 58 500 €. Avec la boîte PDK, la Porsche débute à 57 890 €. Mais l'Alpine gardera l'avantage du rapport prix/équipements, puisque cette série spéciale de lancement embarque tout ou presque. Chez Porsche, le régulateur de vitesse ou encore la navigation sont en option. Mais la liste des suppléments chez Porsche est plus étoffée pour plus de raffinement. La gamme « classique » d'Alpine devrait commencer sous les 55 000 €.

Reste la valeur de la voiture liée à l'image. Chez Porsche, aucun souci à ce niveau. C'est davantage l'inconnu chez Alpine, même si l'emballement pour ce renouveau doit rassurer la marque, qui apparaît comme crédible. Surtout, les 1 955 exemplaires de la série de lancement sont déjà réservés et les carnets de commandes pour la suite se remplissent déjà. On annonce des délais de livraison à rallonge, ce qui devrait aider à maintenir de bons prix en seconde main.

Avantage : Alpine, au meilleur rapport prix/prestations… et puis made in Dieppe quand même !