Mercedes CLA 3 électrique : la berline de tous les records, avec 792 km d'autonomie !
Va-t-on un jour arriver à franchir la barre symbolique des 1 000 km d'autonomie en voiture électrique ? En tout cas, avec la dernière génération de Mercedes CLA, qui sera en premier lieu proposée en version 100 % électrique, on s'en rapproche, avec son autonomie record de 792 km. Mais sa fiche technique recèle d'autres chiffres tout aussi impressionnants. Découverte.

Après avoir partagé avec vous les premières images de la troisième -et dernière- génération de Mercedes CLA en version camouflée, et n'avoir eu alors que des informations pour le moins parcellaires (les ingénieurs avaient beaucoup de "trous de mémoire" ce jour-là), voici enfin arrivé le moment de la découvrir sans le moindre sticker pour cacher ses lignes. Et avec quelques informations heureusement plus précises.
Cette CLA sera donc la première à proposer une version 100 % électrique, elle qui n'existait jusqu'ici qu'en thermique et hybride rechargeable. Elle est destinée à remplacer à terme la berline 5 portes Classe A, qui va progressivement disparaître du catalogue. Elle fera tout de même de la résistance quelques mois ou années, parallèlement à cette nouvelle génération de CLA. Mais la clientèle devra se reporter ensuite sur cette nouvelle "entrée de gamme". Scoop (ou presque) : elle existera aussi en version "Shooting brake", avant que deux déclinaisons SUV soient ensuite proposées : un 5 places et un 7 places, représentant la continuité des GLA et GLB.
Avant d'être commercialisée en version micro-hybride 48v, nous y reviendrons, elle sera donc d'abord disponible en version 100 % électrique. Et la nouvelle plateforme sur laquelle elle se base, baptisée MMA (Mercedes-Benz Modular Architecture), lui permet d'afficher une fiche technique absolument remarquable. En point d'orgue, une autonomie maximale record de 792 km WLTP pour la grosse batterie de 85 kWh de capacité, et une recharge en 22 minutes.

Mais nous reviendrons sur ces chiffres un peu plus loin dans l'article, car le principal intérêt de cette présentation était tout de même de découvrir l'esthétique définitive de cette nouveauté, que la CLA Concept avait toutefois préfigurée en 2023 au salon de Munich. La copie commercialisable, si elle escamote les habituels effets de style impossibles à conserver, est bel et bien proche du showcar.
Ainsi les proportions et lignes générales du coupé 4 portes sont conservées, cette nouvelle génération prenant seulement au passage quelques centimètres de tous côtés. Elle est plus longue de 3,5 cm (4,72 m désormais), plus large de 2,5 cm (1,86 m) et plus haute de 2,9 cm (1,47 m), et son empattement gagne 61 mm, avec 2,79 m.

Les lignes sont fluides, tout en galbes. Les surfaces sont plutôt lisses et peu marquées par des plis ou des artifices de style, comme peuvent l'affectionner d'autres marques. C'est assez sobre dans l'ensemble, mais moins dans le détail.
Une face avant étoilée illuminée à la présence forte
Ainsi, on remarque en tout premier lieu le regain de présence de la face avant. Il est clair que tout automobiliste voyant arriver une CLA dans son rétroviseur intérieur ne pourra que la reconnaître. Tout simplement parce qu'au-delà d'arborer des optiques à LED reliées par un bandeau lumineux, ce qui est en passe de devenir un classique, elle se dote d'une calandre digne d'un ciel nocturne dans le désert du Sahara. Ne comptez pas je vous donne le chiffre : 142. Oui, ce ne sont pas moins de 142 étoiles lumineuses qui se chargent de vous rappeler que c'est une Mercedes qui s'apprête à vous doubler. Et le gros logo central sera la brillante Venus. À noter toutefois que les versions micro-hybrides auront une calandre différente, bien plus classique.

En tout cas, la signature lumineuse, lorsque l'on opte pour les phares les plus haut de gamme "Multi Beam LED" matriciels en option, est aussi en forme d'étoile. Alors, oui, surtout sur l'électrique, c'est chargé. Oui ça pourra ne pas plaire, le regard de la CLA étant malgré tout légèrement triste et tombant à notre sens, mais il faut reconnaître que ça en jette, et pas qu'un peu. Les logos ou tours de calandres illuminés chez Volkswagen, Skoda, ou BMW peuvent aller se rhabiller. Mais attention, on ne valide pas forcément le concept, on ne fait que constater.

Le profil de ce coupé 4 portes se montre peu ou prou identique à celui de la précédente génération, avec juste un peu de hauteur supplémentaire, et donne à voir de jolies jantes aérodynamiques de 19 pouces siglées AMG (17 pouces en série), des poignées de portes affleurantes, mais aussi une "vraie" troisième vitre latérale fixe, suffisamment grande pour que l'on puisse regarder à travers. Le pavillon en pente douce, la longueur en croissance, et un gros travail réalisé sur les écoulements aboutissent à un excellent coefficient de pénétration dans l'air (Cx), de 0,21 précisément, ce qui favorise vous vous en doutez l'autonomie, nous y reviendrons. Avec un tel chiffre, la CLA fait mieux que la Tesla Model 3 (0,219), mais un peu moins que sa grande sœur EQS, favorisée par sa longueur (0,20).
La poupe n'est pas en reste côté guirlandes, et se pare d'un autre bandeau lumineux pour relier les feux, qui reprennent eux-mêmes la signature en forme d'étoile Mercedes. Le tout, comme à l'avant d'ailleurs, s'anime dans une petite chorégraphie lorsque l'on ouvre ou ferme l'auto.
Un habitacle moderne et ultra-technologique
En pénétrant dans l'habitacle, on découvre une ambiance ultramoderne et la dernière interprétation du "superscreen" de Mercedes. Certes moins impressionnant que "l'hyperscreen" des EQE et EQS, il n'en reste pas moins que c'est une belle pièce. Une dalle qui traverse la voiture de gauche à droite, et qui intègre un écran 10,25 pouces devant le conducteur, un second de 14 pouces pour le multimédia, et même en option un troisième de 14 pouces également en face du passager, lui permettant d'accéder de façon indépendante aux contenus connectés et différentes fonctions de l'auto.

La résolution et la réactivité de l'ensemble sont tout simplement parmi les meilleurs de la catégorie, et le tout est géré par la quatrième et dernière génération de MBUX (Mercedes-Benz User Xperience). Pour la première fois, il utilise un OS maison, le MB.OS pour "Mercedes-Benz Operating system" (logique). Entièrement développé en interne, sa particularité, en plus d'être ultra-complet ou d'intégrer un planificateur de trajet qui tient compte des éléments extérieurs et du style de conduite, est d'intégrer plusieurs IA. Oui, plusieurs. Contrairement à la concurrence, qui utilise le plus souvent uniquement ChatGPT de OpenAI, Mercedes a décidé d'intégrer plusieurs IA, celles d'OpenAI ChatGPT4, mais aussi les assistants IA de Microsoft et de Google. Donc ChatGPT, Copilot et Gemini fonctionnent de concert pour offrir des réponses encore plus vastes aux questions que vous pourriez vous poser.

Un avatar, en forme d'étoile comme de bien entendu, fait aussi son apparition, pour converser avec vous et faire le lien entre la "machine" et les passagers. Il est capable d'apprendre vos habitudes, et de détecter vos émotions, puis adapte ensuite son aspect et ses réponses à votre humeur du moment. Ainsi, Mercedes définit sa nouvelle CLA comme "le modèle le plus intelligent jamais fabriqué par la marque", y compris comparé aux modèles plus haut de gamme Classe S, Classe E, EQS ou EQE.

Le reste de l'équipement correspond à ce qui se fait de mieux aujourd'hui dans l'industrie automobile, avec en vrac, toutes les aides à la conduite habituelles, mais aussi la navigation 3D connectée avec réalité augmentée, la représentation 3D des véhicules environnants, la conduite autonome de niveau 2++ (possibilité sur certains marchés de lâcher les mains du volant, de changer de file automatiquement...), un immense toit panoramique traité anti-UV, la musique et la vidéo en streaming, les mises à jour sans fil OTA (Over the air), la reconnaissance faciale pour adapter les réglages de l'auto à chaque conducteur, etc., etc.
La présentation est donc moderne, on retrouve les aérateurs en forme de turbine typiques de la marque, la console centrale flottante, dont le placage peut être personnalisé, laisse un espace de rangement ouvert en dessous, les poignées de porte ont un aspect flottant également, la sellerie est de son côté enveloppante et confortable. Et on peut évidemment personnaliser l'éclairage d'ambiance.
Bien finie mais toujours étriquée
La qualité des matériaux ne souffre aucune critique et est dans la continuité de la précédente génération, qui nous avait agréablement surpris à sa sortie. Tout est agréable à la vue et au toucher, même si, comme pour toute la concurrence, les parties basses de l'habitacle sont moins bien traitées.

Par contre, si les passagers avant sont choyés au niveau de l'espace, avec + 11 mm pour les jambes et + 12 mm pour les épaules, c'est la douche froide à l'arrière. En effet, malgré un empattement qui a grandi de 6,1 cm, l'espace aux jambes se réduit de 7 mm, ce qui est incompréhensible. Et la largeur aux épaules rétrécit de 13 mm. Il n'y a que la hauteur sous pavillon qui progresse, avec + 28 mm, ce qui reste appréciable, c'était un gros défaut de la précédente.
Dans tous les cas, on se sent toujours à l'étroit à l'arrière de cette auto, d'autant que les surfaces vitrées sont réduites. Quant aux bagages, eux aussi se sentiront à l'étroit, avec une malle de coffre cubant 405 dm3, quand l'ancienne en affichait 460. Heureusement, cette faible capacité d'emport est compensée par la présence d'un coffre avant, le fameux "frunk", qui ajoute tout de même 101 litres. Cela fait 506 litres en tout, et on pourra éventuellement garder les câbles de recharge, souvent sales, sous le capot et pas avec les valises.

Une fiche technique redoutable
Mais passons maintenant à la fiche technique, qui nous l'avons dit est particulièrement redoutable. Ainsi, cette nouvelle CLA électrique, basée sur cette toute nouvelle plateforme MMA, à architecture 800 volts, affiche de partout des chiffres records pour la catégorie. Elle dispose pour commencer de deux capacités de batterie différentes, toutes deux à anodes composées de graphite et d'oxyde de silicium, qui améliorent la densité énergétique de 20 % selon la marque.

La "petite" est une unité LFP (Lithium-Fer-Phosphate) de 58 kWh de capacité, qui pèse 484 kg et offre une densité énergétique de 450 Wh/litre. Mercedes s'étend peu, et c'est un euphémisme, sur les données de cet accumulateur. Pas d'autonomie annoncée, pas de capacités ni de temps de recharge. Cela viendra après donc.
La marque est par contre beaucoup plus bavarde sur la "grosse" batterie. Et c'est de bonne guerre, car c'est elle qui affiche des données records. Ainsi, avec sa technologie NMC (Nickel-Manganese-Cobalt), son poids de 496 kg et sa densité énergétique de 680 Wh/litre, et même si elle n'affiche "que" 85 kWh de capacité, elle offre au CLA une autonomie mixte WLTP exceptionnelle de 792 km maximum. Soit plus encore que les 750 km qui nous avaient été prédits lors de la découverte de la version camouflée. Cela correspond à une consommation mixte WLTP de 12,2 kWh au minimum (on rappelle que cette consommation officielle tient compte des pertes à la recharge).

Aucune concurrente ne va aussi loin, y compris avec des batteries plus grosses. Même la dernière DS N°8 n'annonce que "750 km maximum", de plus avec une batterie de 96,9 kWh. Et la Tesla Model 3 Propulsion, pourtant déjà très efficiente, affiche une consommation moyenne de 13,2 kWh/100 km.
Jusqu'à 320 kW de puissance de charge et 325 km récupérés en 10 minutes
Mieux, cette grosse batterie, grâce à l'architecture 800 volts, peut se recharger jusqu'à 320 kW de puissance en courant continu, et peut maintenir 200 kW jusqu'à 80 % de charge, grâce à une gestion thermique optimisée. Cela permettrait de passer de 10 à 80 % de capacité en 22 minutes tandis que Mercedes annonce pouvoir récupérer "jusqu'à 325 km d'autonomie en 10 minutes" dans une situation optimale et avec une borne de recharge adaptée.
En courant alternatif (à la maison ou sur borne publique), la puissance de charge sera de 11 kW maximum. Et sachez que ces batteries pourront bientôt proposer de la charge bidirectionnelle (pour recharger des équipements ou utiliser un appareil branché sur la batterie de la voiture) et sont d'ores et déjà prêtes pour le V2H et le V2G (vehicule to home, soit alimenter une habitation, et vehicule to grid, soit alimenter le réseau électrique national).

Deux batteries, mais également une offre double côté motorisations. La CLA existera en effet en version à un moteur, propulsion, de 272 ch, baptisée 250+, dont les performances sont déjà consistantes avec un 0 à 100 en 6,7 s. et une vitesse maxi de 210 km/h. Mais on pourra aussi opter pour la version à deux moteurs, un sur chaque essieu, ce qui en fait une transmission intégrale. Baptisée 350, elle ajoute 109 ch sur le train avant, soit 381 ch cumulés, et les performances font un bond spectaculaire puisque le 0 à 100 tombe à 4,9 s. La vitesse de pointe reste, elle, à 210 km/h. Par contre, l'autonomie perd 22 km, avec 770 km, ce qui reste exceptionnel.
Sur cette version 350, le moteur sur le train avant reste inactif la plupart du temps, et se connecte en moins de 2 dixièmes de seconde à celui de l'arrière en cas de besoin de motricité détecté par l'électronique. Cette dernière se charge de vectoriser couple et puissance entre les deux essieux en tout temps.
Une transmission à deux rapports
Autre caractéristique, et non des moindres, la CLA dispose d'une transmission à deux rapports, comme on a pu le voir sur les Porsche Taycan ou Audi e-tron GT (elles partagent la même plateforme). Cela favorise à la fois l'efficience en ville et les capacités de traction à basse vitesse, et l'efficience sur autoroute. Les deux rapports de transmission sont de 5 et 11, ce qui ne veut rien dire dans l'absolu, mais on nous a transmis la donnée. La vitesse "longue", qui passe à environ 100 km/h, est en tout cas vraiment consacrée, nous a-t-on dit, à améliorer la consommation autoroutière.

Les ingénieurs ont aussi beaucoup travaillé sur la récupération d'énergie à la décélération. Résultat, la CLA peut récupérer au freinage jusqu'à 200 kW, le moteur se mettant en mode générateur. Et elle sera le premier modèle de la marque à inaugurer un mode "One Pedal". Via le sélecteur de marche situé à droite du volant, on pourra aussi choisir 3 modes de régénération : roue libre, normal (1 m/s2) ou renforcé (3 m/s2). Un mode disponible automatique est aussi disponible, qui choisit la régénération optimale selon les conditions de conduite et la topographie. Quand un trajet est en cours via le GPS, le système réagit même à l'approche des intersections ou des ronds-points.
À noter que la sensation à la pédale devrait être bonne, car le système de freinage est désormais sans connexion physique entre la pédale et les disques, c'est un système "by-wire", entièrement géré par l'électronique.
Aussi disponible en thermique microhybride
Mais la CLA ne sera pas proposée uniquement en version 100 % électrique. À la fin de l'année 2025, elle sera aussi proposée en version thermique micro-hybride. Le moteur sera un nouveau 4 cylindres 1.5 développé par Mercedes, et existera en 3 niveaux de puissance : 136, 163 et 204 ch. Un système électrique 48 volts, avec un moteur intégré dans la transmission à double embrayage 8 rapports (20 kW), et une batterie de 1,3 kWh, permettra de rouler en 100 % électrique dans certaines conditions de faible demande de puissance, et sous les 100 km/h. Plus d'informations à venir.

Pour finir, sachez que la CLA aujourd'hui présentée sera disponible à la commande en concession à partir du mois de juin, à des tarifs qui ne sont pas encore révélés, mais qui risquent, à notre sens, d'être très élevés, vu le contenu technologique de cette nouveauté, de ses capacités de batterie et autonomies, et possibilités de charge rapide. On pose là qu'une version hybride rechargeable de précédente génération coûtait déjà minimum 55 000 €...
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