2. Mercedes EQV300 - Sur route : une période d'adaptation
Le Mercedes EQV, qui est une traction, est mû par un moteur de 150 kW, ce qui représente 204 chevaux. Il peut développer jusqu’à 352 Nm de couple et la vitesse maximale est de 160 km/h. Pour ces performances, l’EQV dispose d’une capacité de batterie de 90 kWh. L’autonomie en cycle mixte est de 353 kilomètres. La consommation moyenne d’électricité annoncée par le constructeur est de 28,3 kWh/100 km, en cycle mixte WLTP. Assez précis pour le coup, puisque sur les quelques kilomètres parcourus, notre EQV 300 tournait autour des 30 kWh aux 100.
Autonomie ou performances, à vous de choisir
Prendre le volant de l’EQV, c’est devoir l’apprivoiser. Des commandes et boutons, palettes et molette, des habitudes sont à prendre. Maîtriser parfaitement la conduite et l’efficacité d’un tel véhicule demande une réelle période adaptation. Les modes de récupération d’énergie, sélectionnées depuis les palettes au volant, peuvent s’avérer un chouïa complexe à intégrer. En D+, il n’y a aucune récupération d’énergie. L’EQV est comme en roue libre et avance sur sa lancée. En mode D, l'EQV récupère un peu, avec une force proche d’un frein moteur classique. En position D-, la récupération est forte mais pas autant qu’en D--, mode ou la décélération est la plus élevée et la récupération maximale. Il y a aussi quatre modes de conduite. Le premier est le mode C. Comme Confort. 150 kW et 362 Nm disponibles, grande efficacité du chauffage et de la climatisation. Le programme E est plus économique. La puissance est de 100 kW et le couple maximal est de 293 Nm. Mais l’EQV peut se montrer encore plus sobre avec le mode E+. Autonomie maximale avec une puissance réduite à 80 kW, un couple maintenu à 293 Nm, mais des performances de chauffage et de climatisation très réduites. Si cela vous lasse au bout d’un moment, vous pouvez toujours passer sur le programme S, comme Sport.
Et là, c’est puissance maximale, 150 kW soit 204 chevaux, couple de 362 Nm, climatisation et chauffage à fond. Mais pas longtemps. À ce régime, et en atteignant des vitesses élevées, l’autonomie plonge, c’est assez logique. Elle est annoncée à 280 kilomètres par le constructeur. Mais quelle sensation ! Sur un accès à l’autoroute, l’accélération est bluffante et dépose littéralement les autres voitures. Malgré un poids de plus de 2800 kilos, l’EQV décolle et atteint très vite la vitesse maximale. Il est temps de se calmer, pour préserver l’autonomie et son permis, de quitter l’autoroute et de passer en mode sage. Le programme C comme le E sont convaincants, c’est du classique. Encore faut-il « jouer » avec les palettes pour trouver la meilleure formule en fonction de la typologie de la route et du contexte, urbain ou pas. Tout ça est un peu laborieux au début…
Une tendance au roulis
Le comportement routier de l’EQV est bon mais pas sans reproche. Ce grand véhicule est à l’aise sur les grands axes et en ville, nettement moins sur les petites routes, surtout si elles sont sinueuses. Même si le poids des batteries, installées dans le soubassement, assure une bonne stabilité, l’EQV bouge et prend du roulis sur les prises et les changements d'appuis ainsi que dans les courbes serrées. Désagréable sensation, qui ne fera sûrement pas plaisir aux passagers les plus à l’arrière. Le silence de fonctionnement est évidemment remarquable, même si les bruits aérodynamiques prennent pas mal de places dès que l’on atteint certaines vitesses. L’agrément de conduite est réel, la position de conduite, comme la vision panoramique, sont excellentes.
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