Mercedes Sprinter (2018) : toutes les informations, toutes les photos
Après les deux premières générations du Mercedes Sprinter respectivement lancées en 1995 et 2006, la troisième vient enfin d’être dévoilée. Et d’après ses caractéristiques présentes sur le papier, le fourgon allemand entend bien donner un coup de pied dans la catégorie.
Au sein de la gamme Mercedes Vans, soit la division véhicules utilitaires, le Sprinter est considéré comme la locomotive. Quelques chiffres démontrent son importance économique. Depuis son lancement, en 1995, plus de 3,4 millions d’unités ont été commercialisées dans le monde. En 2017, malgré l’annonce de son proche renouvellement, 400 000 professionnels ont encore acheté ce fourgon, soit une croissance de 12 % par rapport à 2016 ! En France, le constat est presque identique. Harry Salamon, directeur général de Mercedes Vans France, a ainsi dévoilé que 10 159 Sprinter avaient été livrés l’année dernière, ce qui en fait la meilleure vente de leur gamme VUL puisque 1 853 Citan, 9 266 Vito/Classe V (1 700) et 243 Classe X constituent les 22 053 immatriculations annuelles. Ce changement de génération ne supporte donc aucun loupé.
Volker Mornhinweg, président de Mercedes Vans Monde, a d’ailleurs déclaré les ambitions de la marque pour son fourgon : « Avec le Sprinter, Mercedes ne veut plus être simple constructeur mais un fournisseur de solutions globales de services pour ses clients ». Cependant, avant de pouvoir convaincre les clients d’investir dans des services additionnels, il faut prioritairement qu’ils achètent le véhicule.
Le jeu des sept erreurs
La divulgation d’un dessin du Sprinter laissait espérer un véritable changement de personnalité. Or en découvrant le nouveau Sprinter sur son podium, la révolution attendue… n’a pas eu lieu. La face avant ressemble beaucoup à celle de la précédente génération. La calandre, par exemple, reprend un dessin identique. Les différences portent sur les optiques plus effilées qui se prolongent sur les ailes. Le capot est en position plus horizontale. Et enfin les boucliers ont été redessinés afin d’offrir une meilleure protection pour limiter les chocs du quotidien.
À l’arrière, seuls les anciens propriétaires pourront, par exemple, déceler une évolution au niveau du marchepied. Pour le reste, malgré les efforts de persuasion des designers, ce nouveau Sprinter affiche clairement ses liens héréditaires. Le pare-brise, les portes, les rétroviseurs, etc. semblent interchangeables entre les deux générations.
Dans l’habitacle, le changement est beaucoup plus présent même s’il est sans surprise. Mercedes avait en effet révélé sa stratégie de changer les formes des tableaux de bord en fonction des niveaux de finition. Sur le marché français, il y aura ainsi au catalogue une entrée de gamme, une entrée de gamme +, une moyenne gamme et un haut de gamme. Les principales différences visuelles se situent au niveau de la taille des écrans tactiles (7 ou 10,25 pouces) en haut de la console centrale, de la présence de boîtes à gants fermées ou pas et de volants spécifiques. L’ergonomie semble enfin avoir été judicieusement pensée grâce à la présence de plusieurs rangements, notamment dans les contre-portes.
Une gamme de moteurs et de transmissions complète
Le terme de « nouveauté » au niveau des moteurs est inapproprié. La troisième génération du Sprinter reprend les mêmes blocs qui ont d’après les motoristes été optimisés afin de diminuer la consommation. Aucun chiffre n’a en revanche été communiqué car les tests sont encore en cours ! Le fourgon allemand sera disponible avec les Diesel V6 de 190 ch réservé au modèle propulsion et 4 cylindres développant 114, 143 et 163 ch (177 ch en traction). Un non-renouvellement logique car tous ses blocs répondent déjà aux normes Euro 6 grâce à l’utilisation de la technologie SCR (Réduction catalytique sélective). Sans entrer dans trop de détails techniques, l’emploi d’AdBlue comme processus de post-traitement des gaz d’échappement diminue de plus de 80 % la proportion d’oxydes d’azote après la combustion. Mercedes signale en outre que le volume de réservoir d’AdBlue est passé de 19 à 22 litres afin d’éviter aux professionnels de le remplir trop régulièrement.
La version électrique eSprinter enfin n’interviendra qu’en 2019. Concernant les boîtes de vitesses, le Sprinter propulsion sera commercialisé avec une version manuelle à 6 rapports ou automatique 7G-Tronic à sept rapports. En traction, aux côtés de la boîte mécanique 6 rapports, Mercedes innove en implantant une toute nouvelle automatique 9G-Tronic à 9 rapports.
Mais la grande nouveauté du dernier Sprinter réside dans l’apparition d’une version traction aux côtés des historiques propulsion et transmission intégrale. Cette offre inédite s’explique par différentes raisons. Commercialement tout d’abord, cette solution manquait véritablement car plusieurs professionnels la préfèrent par rapport à leurs activités. En outre, Mercedes pourra (et c’est une volonté) revenir sur le marché du camping-car et consolider sa présence auprès des carrossiers. Techniquement, ensuite, le Sprinter traction offre des atouts supplémentaires avec une charge utile augmentée de 50 kg et un seuil de chargement abaissé de 80 mm par rapport à la propulsion. Ce dernier point facilitera la manutention.
Un catalogue de modèles impressionnant
Ne pas trouver un Sprinter correspondant à ses besoins apparaît difficile d’après les dires de Mercedes. 1 700 versions sont en effet disponibles en comptant la multiplicité des variantes de carrosseries, moteurs, boîtes, transmissions, etc. Le constructeur allemand a même peaufiné en proposant différentes tailles de réservoir pour mieux répondre aux besoins des professionnels, 50 1 pour un usage urbain ou encore 92 1 pour les gros rouleurs.
Sinon, la gamme reprend ses classiques et apporte une nouveauté. Cette dernière se nomme Camper Van afin que Mercedes effectue son retour dans le monde du camping-car à l’instar de Volkswagen qui commercialise dans la même catégorie le Crafter California. Pour les autres modèles, le Sprinter se décline en fourgon, châssis-cabine, plateau et bien sûr transport de personnes. Mercedes précise ainsi que le catalogue propose de deux sièges individuels dans la cabine d'un utilitaire commercial à 20 assises pour 19 passagers et le conducteur.
Les caractéristiques techniques restent inchangées sur le Sprinter propulsion avec plusieurs longueurs et hauteurs (L1H1, L1H2, L2H2, etc) et un PTAC (poids total en charge) s’étirant de 3 à 5,5 tonnes. La capacité de remorquage maximale est de 3,5 tonnes. Les informations sur l’offre traction se limitent pour le moment aux empattements qui s’échelonnent de 3 259 à 3 924 mm. La gamme des tonnages comprend trois PTAC : 3,0, 3,5 et 4,1 tonnes. À noter tout de même que Mercedes n’a pas doté ses fourgons du très pratique compartiment installé sous le siège du passager avant qui permet d’étirer de quelques centimètres la longueur maximale de chargement.
Prix et équipements
Les tarifs du Mercedes Sprinter n’ont pas encore été communiqués dans le détail. La seule information divulguée par Volker Mornhinweg, président de Mercedes Vans Monde, est que tous les pays d’Europe disposeront d’une entrée de gamme commercialisée au prix de 19 990 €. Un prix d’appel qui devrait cependant peu séduire car à ce tarif, le Sprinter sera, dans le jargon des constructeurs, considéré comme nu, soit sans équipement ou presque. Néanmoins il est presque assuré que le fourgon allemand devrait plutôt être vendu aux alentours des 23 000 € en France.
Aucune information sur le niveau d’équipements n’a malheureusement été révélée. Dommage car cette génération possède justement quelques atouts sur cette thématique. Au niveau des facilités professionnelles, l’offre baptisée Mercedes PRO connect propose huit ensembles de solutions de connectivité qui permettent d'augmenter l'efficacité, de réduire les coûts d'exploitation, d'améliorer la disponibilité des véhicules et d'optimiser la communication au sein de la flotte. Côté confort, le Sprinter innove également avec par exemple le système d’essuie-glaces inauguré sur la… Classe S.
En pratique, le liquide lave-glace passe à travers les bras d'essuie-glace, puis se trouve pulvérisé directement devant les balais d'essuie-glace et essuyé instantanément, pour une visibilité optimale, même pendant le nettoyage du pare-brise. Le démarrage sans clé est installé de série. Concernant les aides à la conduite, les équipements seront aussi en nombre avec l’alerte de franchissement de ligne, une caméra de recul affichant ce qu'elle filme dans le rétroviseur, un système moderne d'aide au stationnement pourvu d'une vision à 360 degrés, le contrôle de trajectoire lors de rafales de vent latérales ou encore une aide à la sortie de stationnement avec freinage automatique en cas de détection de trafic ou de piétons. Enfin sur la version vitrée transport de personnes, les ingénieurs ont annoncé que le nouveau système Easy Mounting facilitera la manipulation des rangées de sièges. Reste à savoir quels équipements seront de série ou… en option Le prochain rendez-vous au moment des essais dynamiques du Sprinter permettra de répondre à cette question.
À retenir
Pour la révolution esthétique, le nouveau Mercedes Sprinter ne franchit pas un cap. Néanmoins, pour réellement considérer les atouts de cette troisième génération, il ne faut pas s’arrêter aux apparences. Ce Sprinter cache très bien son jeu avec des innovations inédites et importantes au niveau de la connectivité, de la technologie, de l’offre plus complète, etc. Au final, ce fourgon séduit à l’arrêt, espérons maintenant que ce sentiment perdure une fois en action.
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