2. MG Marvel R (2021) - Sur la route : étonnant où on ne l’attend pas

En ville, le Marvel R fait preuve d’une très grande douceur, de par sa motorisation électrique et sa direction, alors que la visibilité se révèle satisfaisante. Cela dit, en passant des dos-d'âne, on peut trouver l’amortissement un peu lâche. Sur route, cela se confirme. Dès que le revêtement n’est plus lisse, le MG combine menues trépidations et légers mouvements de tangage, ce qui gâche un confort par ailleurs convaincant, d’autant que l’insonorisation se révèle excellente. On n’en entend que mieux quelques crissements de mobilier… Et la radio qui perd sa station dès qu’on passe sous un tunnel. Très agaçant.

Plus dynamique qu’il n’y paraît

La tenue de route ne pose aucun problème, et le volant, certes très léger, informe correctement de ce que fait le train avant. Mais qu’en est-il quand on attaque un peu ? On passe en mode Sport, et la direction s’affermit nettement. Étonnamment, sur chaussée dégradée, le Marvel R se débrouille fort bien. Il absorbe les inégalités sans perdre sa trajectoire ni tellement secouer ses passagers, limite son sous-virage, et quand on réaccélère fort pour se relancer juste avant de redresser le volant, on sent la poupe se décaler légèrement. Je ne m’y attendais pas. Quant au freinage, malgré une pédale un peu molle, il se révèle facile à doser et efficace. On reste certes loin de l’agrément sportif d’un Tesla Model Y, mais ce MG ne se laisse pas faire. Réglable sur 3 positions via une commande mal placée en bas à droite de la tablette, son freinage régénératif ne permet toutefois pas de se passer de la pédale pour s’arrêter : un point à améliorer.

Sur voie rapide, on peut exploiter pleinement la puissance de feu du Marvel R Performance : il accélère et reprend très fort, ce qui surprend parfois les passagers. Ainsi que le livreur en Ford Transit qui vous colle au parechoc ! Voici une belle source d’agrément, qui se paie toutefois en consommation : chaque sollicitation appuyée de l’accélérateur fait perdre 1 ou 2 km d’autonomie…

Justement, que penser de celle-ci ? La consommation moyenne s’établit à 21,5 kWh en roulant tranquillement sur un trajet mêlant ville, route et voie rapide par une température ambiante de 16°c : cela correspond à la norme de la catégorie. Aussi, on dépassera de peu les 320 km, ce qui reste là aussi en phase avec ce que proposent une Volkswagen ID.4 GTX et une Tesla Model Y. Il y a pires références.