Michelin dégonfle ses effectifs
Voilà une nouvelle qui montre combien il faut être vigilant sur les communiqués des entreprises et des industries lorsqu’il s’agit de parler emploi. Alors que le 20 février dernier, Michelin assurait non seulement qu’il n’y aurait pas de licenciements parmi son personnel mais, qu’en plus, 1 000 effectifs supplémentaires étaient prévus, ce sont 494 postes que le même bibendum ferme à Clermont-Ferrand. Contradiction ? Tout est question d’interprétation.
On avait quitté Michelin avec l’idée d’un plan d’embauche au moins aussi ambitieux que celui de Renault. On le retrouve aujourd’hui avec une conjoncture précisant que le manufacturier tricolore va supprimer 494 postes. Revirement ? Le géant du pneumatique français assure que non. Ce dégraissage se fait sans départs contraints et dans le cadre d’une réorganisation de ses activités dans son berceau historique de Clermont-Ferrand, qui compte près de 12.000 salariés.
Une nouvelle articulation qui n’est pas gratuite puisque Michelin annonce inclure une charge de 55 millions d’euros dans ses comptes semestriels pour cette opération. Elle s’accompagnera aussi d’un programme d’investissements de 90 millions d’euros d’ici 2020 « pour accélérer la transformation des sites clermontois en pôles industriels et technologiques d’excellence ».
Le groupe explique : « Michelin a pris la décision de fermer l’atelier de rechapage poids lourd de son site de La Combaude, sans départ contraint, d’ici fin 2017. Les 330 salariés de l’atelier, dont les 266 opérateurs de production, bénéficieront d’un plan de reclassement interne dans les autres sites industriels clermontois ».
Une vision des choses qui ne convainc guère un Jean-Michel Gilles qui est le, secrétaire général de la CGT Michelin : « c’est encore un désengagement de Michelin à Clermont-Ferrand. Il y a 30 ans, on produisait tous types de pneus ici : vélos, agraires, pour le génie civil, etc... Aujourd’hui, il ne reste que les pneus haut de gamme et de compétition ». Il faudra faire les comptes à la fin de l’année pour savoir si les 1 000 emplois mis en perspective se retrouvent sur le terrain.
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