À l'achat, la Juke en Night Shade nous a conquis. Sentiment de robustesse, qualité d'assemblage, bouille vraiment originale, facilité d'accès à bord. Lorsque nous allions signer, nous avions émis des craintes quant à la fiabilité vu la proximité Renault-Nissan (ma femme avait eu une Clio II diesel : une catastrophe dans toute l’électronique ! Le moteur fut satisfaisant). Le vendeur nous avaient un peu rassurés en répondant que si le bloc moteur était Renault, tout le reste était sérieusement japonais, donc fiable… En fait oui : la Clio n’eut que des problèmes électroniques et pas moteur. La Juke n'a eu que des problèmes moteur mais pas de souci électronique...
À l'usage, ma femme demeurait sous le charme tandis que je commençais à avoir quelques doutes : un petit couinement agaçant entre le montant gauche du pare-brise et le TDB ; un sifflement entre les portières lorsque nous dépassions les 100km/h ; une suspension assez raide ; un coffre très peu modulable à l'usage ; une présence sonore du Diesel un peu trop... présente ; un tissu de sièges qui vieillissait très vite (le noir devenait gris et usé) ; enfin, un revêtement de tableau de bord dur, creux et assez rustique pour garder la trace du doigt qui glisse dessus...
À 65.000 km environ (soit un peu plus de 2 ans après l’achat), le TDB indique un défaut moteur. Direction le garage où nous faisons remplacer la durite de turbo défectueuse. Coût à notre charge et voiture à nouveau disponible.
À 82.000 km, soit l’année suivante, même message donné par le TDB. Prise en charge par le dépanneur et diagnostic du garage sans appel : turbo à remplacer car abîmé par la durite défectueuse l'année précédente (+ d’autres petites choses, comme un capteur ABS mangé par un rongeur). Devis : 2.500 euro ! Après discussion avec le chef d’atelier, le devis descend à 1.300 euro. Nous faisons réparer, payons et repartons. Le véhicule roulait à nouveau bien, mais nous étions tous les deux refroidis. Surtout que notre Juke faisait partie d’une série connue pour ses problèmes (de durite de) turbo. La marque n’est pas intervenue. Il a fallu parler « franchement » avec le chef d’atelier pour se voir proposer un turbo « identique » à l’original, mais pas original…
Après un peu plus de 5 ans de service, la Juke a pris une autre direction pour être remplacé par un concurrent direct qui nous satisfait entièrement depuis l’achat : un Ford Ecosport « Business » 125ch Ecoboost, beaucoup mieux fini et mieux équipé, avec un coffre plus modulable, un tableau de bord moderne (et avec effet moussé !), très bien insonorisé.
Un bon dernier conseil : amateurs de Nissan équipés de moteurs (diesel) Renault : fuyez !