Je possède depuis 3 mois une Scénic IV court Edition One de 15000 kms, qui est une version de lancement correspondant aujourd'hui à l'Initiale Paris (siège cuir, toit pano, 12 HP Bose, etc...).
La SCENIC IV a nettement progressé en qualité par rapport à la III et l'esthétique est vraiment réussie, avec ce modèle qui lorgne côté SUV sans perdre ses rangements bien pratiques. Cela dit, de légers grincements dans l'habitacle se font déjà entendre (un défaut récurrent des Renault).
La multiplication des aides à la conduite (easy park assist, signal sonore de franchissement de ligne qui fonctionne tout le temps, alerte de survitesse, caméra de recul, anti angle-mort etc...) est hyper agaçante, mais toutes les voitures en sont là hélas aujourd'hui et ces aides sont en principe déconnectables (ouf on respire…). Et dans le fatras des aides inutiles, on trouve quelques pépites: caméra avant lisant les panneaux de vitesse (et donc donnant la vitesse à laquelle il faut rouler…), passage automatique des phares aux codes en fonction de la présence d'usagers sur la route opposée.
Pas de problème de tenue de route; en revanche, si les roues de 20 pouces filtrent plutôt correctement les chaos de la route, elles offrent un confort ferme, moins abouti que celui de la concurrence (Peugeot 3008, Ford Kuga, Picasso C4, pour ne citer que les voitures que j'ai conduites).
Le DCI 130 ch est un modèle du genre, sans doute un des meilleurs rapports qualité prix dans cette gamme de diesels 130-150 ch, nettement plus brillant que le tout nouveau BlueHdi 130 ch de PSA, plus feutré mais plus mou. La consommation est très raisonnable (6,1 l au 100 kms en moyenne). Le moteur se fait un peu entendre à l'accélération mais à vitesse stabilisée, il est vraiment discret.
Le passage de 3 sièges arrière à une banquette coulissante 2/3 1/3, très souvent décrié dans les revues, n'est pas un problème. En revanche, le nouveau Scénic IV manque vraiment d'espace aux jambes à l'arrière, surtout quand la voiture est équipée des épouvantables tablettes aviation, accrochées au dos des places avant, épaisses, peu pratiques et non escamotables (et désormais en option sur les nouveaux modèles, Renault a compris son erreur). Le coffre est modulable, et d'une belle dimension (506 dm3).
La tablette R-Link n'est finalement pas si mauvaise que cela à l'usage et l'on finit par comprendre ses menus, un peu complexes. Mais quand le conducteur est grand et qu'il fait une longue route, le bas de la console centrale qui abrite justement cette tablette est très mal pensé: le genou droit du conducteur la frotte ou la heurte en permanence, provoquant une gène ou une irritation. Grosse erreur d'ergonomie. Autre problème: l'ouverture du vide-poche situé sous le tableau de bord devant le passager qui s'ouvre électriquement, mais directement dans les genoux (encore!) du passager.
Question fiabilité, rien à signaler, sinon un dysfonctionnement du témoin de frein à main électronique, qui affirme à tort et à grand renfort d'alarmes sonores que le freinage en côte n'est pas enclenché... Il s'agit d'un défaut connu mais pas grave des premiers modèles qui nécessite une reprogrammation en concession.
Au final, je suis content de cet achat avec une amélioration nette de la qualité perçue par rapport au modèle précédent, qui n'était déjà pas si mal.