Comparatif - Peugeot Rifter VS Renault Scénic : familles, ils vous aiment
Face à un ambitieux Peugeot Rifter, le Renault Scénic, finalement plus très éloigné d’un SUV compact peut encore affirmer une ligne plus sexy et d’excellentes prestations sur la route. Suffisant pour masquer son manque d’aspects pratiques ? Futé, le Rifter semble être persuadé que non. Confrontation.
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Peugeot a peut-être tourné le dos au segment des monospaces en « SUVisant » son 5008, mais la marque sochalienne ne compte pas laisser sur le bord de la route les familles pour qui l’espace et les aspects pratiques priment sur le design. En renouvelant son ludospace, qu’il faudra désormais appeler Rifter, le Lion a même mis les petits plats dans les grands en proposant un modèle toujours aussi futé mais aussi plus coquet. Agrément, confort, technologie… Ce Peugeot Rifter n’a plus grand-chose à voir avec feu le Partner, ni même son rival de chez Renault, le Kangoo, tant ses prestations sont désormais au-dessus. Mais à vouloir jouter les « camionnettes » de luxe, ce nouveau Rifter prend également ses aises côté tarifs, et s’affiche désormais au prix de modèles autrement plus « sexy » et non dérivés d’un utilitaire comme le Renault Scénic. Mais le monospace au losange a, qui plus est, sacrifié bon nombre de ses aspects pratiques pour séduire davantage. Quelle formule dispose de la bonne équation ? Nous avons décidé de les opposer dans leur version diesel de 130 ch en finition haut de gamme (GT Line pour le Rifter, Intens pour le Scénic).
Même s’il conserve une recette chère aux amateurs d’espaces et d’aspects pratiques, le nouveau Peugeot Rifter tente tout de même de séduire par une ligne qui lorgne très légèrement vers le monde des SUV. Un mufle volontaire orné d’une calandre bien verticale, des carénages en plastiques pour faire illusion et des passages de roues bien marqués lui permettent de muscler son jeu. Pour autant, les proportions restent les mêmes avec une partie arrière bien cubique. Et pour cause : hors de question pour le remplaçant du Partner de sacrifier ses atouts sur l’autel du design.
Deux présentations distinctes mais finalement pas si éloignée que cela.
Quand on prend place à bord de nos deux rivaux du jour, on ne peut que constater que la montée en gamme du Rifter se retrouve aussi dans l'habitacle. Le ludospace du lion hérite du i-cockpit mais analogique cette fois. Il s'agit tout de même d'une grande première. Le Scénic a, pour sa part, abandonné son instrumentation centrale pour une classique. Finalement, les deux offrent une organisation relativement proche, mais c'est le Scénic toutefois qui tite son jeu avec une qualité supérieure. Rien de surprenant en cela.
Aspect pratiques : imbattable Rifter
A bord, on retrouve un habitacle vaste, avec une garde au toit XXL, beaucoup d’espace pour tous les occupants, de la place pour les jambes au deuxième rang et un coffre de 775 l que peu de véhicules de 4,40 m peuvent offrir. En option, selon les versions, trois sièges indépendants finiront de le transformer en véritable monospace, avec une modularité simplifiée, mais toujours aussi efficace.
Avec cette génération, le Scénic a gagné en facilité mais il a perdu en praticité. Tout le contraire du Rifter.
Ajoutez à cela un nombre de rangements sans équivalent (console centrale, dessus de planche de bord, plusieurs boîtes à gants, rail suspendu, capucine en haut du coffre accessible dedans comme dehors), et vous obtenez clairement ce qui se fait de mieux dans le genre. Et pour les transporteurs de troupes, une inédite version 7 places rallongée de 35 cm (+ 1 000 euros) est désormais disponible.
Enfin, les portes coulissantes, autrement plus pratiques dans les parkings, facilitent aussi l’accès à l’arrière et la pose d’un siège auto. Face à une telle débauche de praticité, le Renault Scénic fait grise mine. Autrefois véritable allié des familles, sa modularité n’est même plus poussée que celle d’un SUV avec une simple banquette rabattable et coulissante, son coffre affiche 200 l de moins en contenance, et le nombre de rangements est quasiment deux fois inférieur (même s’ils restent suffisamment nombreux).
Classement aspects pratiques
1er : Peugeot Rifter
2e : Renault Scénic
Equipement : un Rifter audacieux mais généreux
Avec des prestations en nette hausse et un niveau d’équipement qui n’a plus grand-chose à envier aux plus modernes de ses rares rivaux, le Peugeot Rifter n’hésite pas à s’afficher à des tarifs plutôt coquets. Avec son diesel le plus puissant de 130 ch et en finition haute GT Line, le modèle du Lion, démarre à 29 600 euros. C’est presque 3 000 euros de plus qu’un ancien Partner équivalent (certes moins bien équipé). C’est tout de même une sacrée inflation, qu’il compense par un équipement riche (navigation 3D, connectivité pour smartphone, et quelques aides à la conduite). Il faudra tout même piocher dans la liste des options pour profiter du pavillon multifonction (750 euros), du Pack Safety Plus (feux de route automatiques, reconnaissance des panneaux) à 300 euros ou du régulateur de vitesse adaptatif (300 euros). De son côté, le Renault Scénic dCi 130 en fintion Intens est affiché à 33 000 euros minimum, auquel il faudra également rajouter 300 euros pour le régulateur de vitesse adaptatif, 700 euros pour le toit panoramique vitré et même 100 euros (mesquin) pour les tablettes aviations « offertes » sur son rival. Même si le Peugeot Rifter perd l’étiquette « bon marché » de ses prédécesseurs, il reste toujours plus accessible qu’un Renault Scénic, pas plus généreux en équipement qui plus est.
Classement équipement
1er : Peugeot Rifter
2e : Renault Scénic
Budget : le Peugeot mieux placé malgré l’inflation
Si l’offre d’équipement est, on l’a vu, plutôt similaire sur les deux modèles avec une dotation de série riche sur ces finitions haut de gamme et des options aux tarifs similaires, le Scénic réclame tout de même près de 4 000 euros de plus à l’achat. Une somme dont s’affranchiront les chefs de famille qui refusent de rouler dans une « camionnette ». Pour les amateurs du genre ludospace, c’est une aubaine. D’autant plus que dans cette catégorie, les clients restent très fidèles à cette carrosserie. Avec le Rifter, vous en aurez donc davantage pour votre argent. Un avantage certain au moment de signer le chèque, d’autant plus que le Peugeot s’est montré plus frugal en affichant une consommation moyenne de 7,2 l/100 km sur notre parcours mêlant ville et routes secondaires (7,6 pour le Renault Scénic).
Cet avantage du Rifter se retrouvera au niveau de la revente puisque le Scénic devrait décoter plus. Difficile dans ces conditions de rivaliser pour le monospace au losange qui dispose malgré tout d'une chaîne en lieu et place d'une courroie pour le Rifter. Mais cela ne suffit pas.
Classement budget
1er : Peugeot Rifter
2e : Renault Scénic
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