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Lorsque l'on construit des motos, on ne peut rester insensible à ce qui se passe du côté d'un grand Asie du Sud Est, dans lequel on intégrerait une Inde à la dimension d'un continent. La demande, sous ces latitudes, relève de la mine d'or à exploiter impérativement au moment où la carrière occidentale tourne au terrain vague.

Victory s'est installé dans le paysage pour planter son drapeau exactement en face de la maison Harley-Davidson. On rappellera que la marque est l'une des armoiries qui trônent dans l'imposant palais Polaris qui termine, au passage, de fignoler le grand retour de l'autre symbole historique du custom musclé qu'est Indian.

Les 007 du tout aussi britannique site MCN se sont chargés de débusquer trois sujets de sa gracieuse majesté que l'usine d'Hinckley est en train de former. Un trio qui, au vu de son stade d'évolution ne devrait pas trop tarder à recevoir son ordre de mission d'investir les concessions pour partir à l'assaut du marché.

Vous l'avez à l'essai cette semaine dans nos colonnes et dès le début du mois prochain, vous aurez le droit de la toucher dans les concessions. La dernière génération de California arrive en effet le 1er décembre, un mois propice aux cadeaux, et une belle offrande en vérité à faire au pied du sapin.

Si Pirelli a tenu une place importante dans le secteur Custom au dernier salon de Milan avec un stand artistique, l'italien n'a pas hésité à remettre la gomme lors de la soirée Ridersnight Gommati. Avec une image résolument racing, la marque au large « P » n'axe pas toute sa gamme sur le racing, qu'il soit en vitesse ou en tout-terrain.

Qu'on se le dise, la nouvelle California que Moto Guzzi nous a concocté n'est pas seulement un énième épisode d'une saga bien connue depuis des décennies. Non. Cette 1 400 là, elle ouvre une autre série, celle où l'excellence sera de mise.

« Cruiser », « Tourer », « Bagger », on ne sait plus trop comment qualifier ces derniers customs qui arrivent sur le marché. Le Salon de Milan a été riche sur ce plan, avec, notamment, la dernière génération d'une California passée au 1 400cc et aux puces électroniques et une F6B qui nous joue la Goldwing en string.

La plus Américaine des Européennes poursuit ainsi sa route à travers les âges. La California, c'est une institution chez Moto Guzzi, le genre de modèle qui a ses fidèles et qui pourrait se suffire à lui-même. Ceci dit, l'évolution de l'espèce a fait un grand pas avec cette version 1 400, 1 380cc exactement, qui revendique 96 ch à 6 500 tr/mn et un couple de 120 Nm à 2 750 tr/mn.

Vous avez aimé la GT de Yamaha à Cologne déclinée en une FJR 1300 superbement revue et corrigée et mise au goût du jour à l'ère de l'électronique exacerbé ? Vous adorerez ce modèle qui répond à une autre philosophie du tourisme, faite de grands espaces dans un environnement inspirant le vintage, pour un parcours, disons, plus américain.

Il est des successions plus lourdes que les autres. Et lorsqu'il s'agit de faire perdurer le nom de California chez Moto Guzzi, faire une relève n'est pas une opération anodine. Mais au vu des premiers clichés de la dernière née des Harley européennes, on peut être rassurer sur la capacité de l'aigle de Mandello Del Lario à bien s'occuper de sa progéniture.