Moto 2 - Catalogne: La FIM désavoue les commissaires et reintègre Marc Marquez !

Pendant quelques heures, nous avons cru à un monde sans influence, sans combinaisons rémunérées, à un univers des Grands Prix où la direction de course impartiale pouvait faire son boulot et sanctionner tout ce qui allait à l'encontre du règlement le plus élémentaire: celui de l'éthique, de la sportivité, du respect. Une course, ce ne sont pas des jeux du cirque où le gladiateur favori d'un gros investisseur est programmé pour gagner, quitte à jouer avec la vie de ses adversaires.

Non ? Hé bien si, quand même un peu ! Revenons sur cette course de Moto 2 en Catalogne et cet incident entre Marc Marquez aux freinages en zig zag et un Pol Espagaro qui pensait naïvement que faire l'intérieur à un collègue n'était pas synonyme d'arrêt de mort. L'homme de Repsol n'a pas supporté l'affront et s'est rabattu sur son rival qui, coincé entre sa moto et la bordure n'avait plus qu'à demander grâce.

Marquez a eu beau exciper de sa bonne foi, de l'absence de toute intention maligne, et, pourquoi pas, bientôt, d'un début de cécité consécutif à son mal de l'intersaison, les commissaires de la direction de course n'ont pas apprécié l'histoire et ont collé une minute de pénalité au protégé d'Alzamora, synonyme de déclassement. Fin de l'histoire ? Que nenni.

Le team a fait appel et la FIM n'a pas trainé pour répondre. Il lui a fallu deux heures à la fédé pour désavouer les commissaires et humilier la direction de course en réintégrant sans coup férir celui qui avait déjà commis un attentat contre Thomas Lüthi au Qatar. Les téléphones ont dû chauffer entre Repsol et la FIM.

Et ce verdict en appelle finalement un autre: Marc Marquez est champion Moto 2 cuvée 2012, il ira en Moto GP et peut être même direct au HRC après que l'on ait modifié règlement des débutants rien que pour lui, et que l'on ne s'avise pas à l'effleurer en course, sinon c'est la potence directe. D'ici à ce que l'on soit obligé de faire des courbettes en jetant des pétales de rose sous ses roues à son passage il n'y a peut être plus si loin.