Moto GP: Français, on n'est pas bien !
Ca commence à sentir la débâcle du côté de nos tricolores en Grand Prix. On a beau se forcer à vouloir rester dans le politiquement correct, on a beau se raisonner et se tempérer pour être indulgent, s'agissant de compatriotes qui, indirectement, influent sur la réputation générale de l'ensemble des pilotes de l'hexagone, les résultats, eux, restent têtus.
Et le verdict, à leur étude, est inévitable : sauf à imaginer un redressement de dernière minute dans les deux épreuves qui sont encore à courir, cette saison 2006 aura été une saison à oublier pour les Français.
En 125, on attendait que Masbou se révèle et que Di Meglio joue le titre. On tombe de haut. Masbou s'est fait dominer par son équipier Koyama que KTM s'est dépêché de faire signer, pour disparaître progressivment du paddock, les blessures se conjuguant avec un moral en capilotade.
Quant à Di Meglio, c'est pire. Avec un matériel qu'on ne peut pas qualifier de désuet, il comptabilise un score qui n'atteint même pas deux chiffres. Que dire sinon qu'on est là face à une désillusion ?
En 250, on n'attendait guère de miracles de la part d'Arnaud Vincent, avec une moto moyenne. Mais de là à ne pas prendre le dernier départ au Japon, c'est aller un peu loin dans la sollicitation de la compassion. Côté Guintoli, ses résultats sont les mêmes que ceux de la saison passée, sauf qu'il a maintenant une Aprilia bien plus affûtée. Et à forcer pour prétendre aux places que sa moto autorise, il tombe. Seul, Cluzel, fait ce que l'on attendait de lui. De l'attaque, de la générosité, des chutes aussi, mais au bilan, un bel apprentissage.
La Moto GP enfin. Stoner s'est fait remarquer, Pedrosa a éclaté au grand jour, Vermeulen a signé pole et podium. De Puniet n'a jamais été dans le rythme de son équipier. Certes, il a été dans de mauvais coups, de mauvaises chutes, des vilaines blessures. Mais lorsque tout va bien, les chronos sont rarement là et les fins de Grand Prix difficiles.
Il ne s'agît pas de tirer sur le pianiste. Mais il ne faut pas non plus se voiler la face. Il va falloir faire beaucoup mieux pour inciter les écuries à parier sur des tricolores la prochaine saison. Quant à la Marseillaise, elle ne semble franchement pas prête d'être entonnée sur un podium.
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