Moto GP: Stoner et Pedrosa ne croient pas au Moto 2 et doutent déjà du Moto 3
Les pilotes du Moto 2 et, bientôt, du Moto 3, seront-ils en mesure, demain, d'évoluer à haut niveau parmi l'élite du Moto GP ? Les distances prises par les règlements de ces catégories avec la philosophie du prototype dans la conception des motos motivent cette interrogation qui en induit une autre : celle de la formation technique de ceux qui auront à les chevaucher.
Pour Casey Stoner ou Dani Pedrosa, il ne fait pas l'ombre de doute que la prochaine génération de champions souffrira d'un déficit en matière de réglages et que la découverte du monde Moto GP risque de se révéler douloureuse. « Les Moto 2 semblent beaucoup souffrir de « chattering », donc on ne peut pas vraiment évaluer le niveau de ces châssis » assure l'Australien qui précise que « parmi les concepteurs, beaucoup ont tenté leur chance en 250 sans rencontrer le succès. Sans un châssis Honda ou Aprilia, on ne peut pas techniquement évaluer le plateau actuel. »
Chez Dani Pedrosa, on se fend d'une vision plus générale mais on en vient à la même conclusion : « Tout dépend de ce que vous recherchez » expose le pilote HRC. « Si vous voulez une grille fournie et des pilotes qui peuvent tous gagner, la meilleure stratégie est sans doute le Moto 2 ou le Moto 3. Mais vous perdez quelque chose en chemin : vous ne savez pas comment évaluer vos rapports de boite, adapter la transmission, gérer la carburation. Personnellement, j'adore les prototypes et la 125 actuelle est une excellente école. Espérons que le Moto 3 le sera également. »
Si l'on s'en tient là, l'ironie du sort voudra que, demain, ce soit en mondial Superbike qu'il faudra aller chercher les ténors !
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