Moto2 : Johann Zarco est un acrobate heureux
Cette saison de Grand Prix pourrait bien s'achever avec un champion du monde Français. Comme pour Olivier Jacques, c'est de la catégorie intermédiaire du plateau, celle-là même qui est l'anti-chambre de l'élite que pourrait venir la concrétisation. Ceci grâce à un Johann Zarco qui fait non seulement parler l'expérience de ses 25 ans, mais qui a trouvé enfin l'équipe qui lui donne régulièrement le sourire.
Jusque là, on le trouvait isolé, énigmatique, éternel insatisfait et compliqué à combler. Une fausse image car depuis cette année, il est épanoui, souriant et maître de son art. Son environnement a travaillé pour retrouver ce team Ajo qui l'avait révélé du temps de la 125. L'osmose a été retrouvée en même temps qu'une moto Kalex remplaçait la Suter. Et le résultat est là : à part un souci technique au Qatar, le Français revendique six podiums consécutifs, avec deux pole positions et deux victoires, en sept épreuves disputées. Une régularité qui lui donne les commandes du championnat avec quarante points d'avance.
Last but not least, on a découvert la manière inédite du tricolore de fêter ses victoires. Une acrobatie compliquée qui fait même froid dans le dos ! « C'est sympa d'avoir cette petite signature maintenant que je peux gagner, je me régale. » explique le Cannois sur MotoGP.com. « Quand je suis devant le public, tout le monde se lève et crie d'un seul coup. C'est une sacrée émotion et c'est bon à vivre. Après, quand on est sur une victoire, on est sur une bonne dynamique et on peut le faire. C'est spectaculaire et puis en plus j'ai toute la combinaison et les bottes… Je ne retombe jamais sur du dur. Dans ma position, il faut savoir gérer le championnat mais à un moment donné il faut aussi savoir prendre des décisions et agir, ne pas rester cloîtré. Il faut aussi savoir s'amuser. »
Un Zarco qui s'amuse et revendique l'espièglerie, voilà qui nous révèle un pilote attachant. Mais toujours concetré : « le titre, c'était notre objectif depuis cet hiver et le moment où on avait signé avec Ajo, pour rouler avec une Kalex. On savait qu'avec mon expérience, je pouvais jouer le titre. C'est bien d'être dans cette position-là mais je dois essayer de continuer à courir en gardant ce plaisir et cette décontraction. Après ce n'est pas à moi de me mettre la pression, elle viendra sur la fin de l'année quand le moment décisif approchera. » Prochaine étape au calendrier, le 27 juin à Assen.
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