Nissan casse sa tirelire pour être un géant en Chine
Jun Seki, responsable de Nissan pour la Chine avait un je-ne-sais-quoi de conquérant lorsqu’il a annoncé la feuille de route de la marque japonaise pour ce premier marché mondial. Dominé par General Motors et Volkswagen depuis près de 20 ans, l’empire du milieu de l’automobile risque de connaître un bouleversement d’ici cinq ans avec une marque Nissan Motor qui annonce un investissement de 7,65 milliards d'euros pour s’ancrer comme un des trois constructeurs principaux du pays. Une offensive tous azimuts qui va de la voiture bon marché jusqu’à l’électrique.
"Nous souhaitons devenir l'un des trois premiers constructeurs en Chine" a dit Jun Seki, responsable de Nissan pour la Chine. "Nous devons appuyer à fond sur l'accélérateur." Voilà qui est clair et l’intention est illustrée par une manne de 7,65 milliards d'euros qui ne pourra que booster la marque japonaise dont l’allié local n’est autre que Dongfeng Group, une entité bien connue du groupe français PSA.
Les ventes des deux partenaires ont été estimées à 1,5 million l'an dernier. Elles devront être de 2,6 millions de véhicules d'ici 2022. Une croissance qui passera par le développement de la marque locale Venucia, spécialiste du véhicule à petit prix. "Aucun constructeur automobile mondial n'a une marque qui concurrence les marques locales à bas coûts à l'exception de nous-mêmes et de GM", a dit Jun Seki. "Venucia est notre atout et nous allons favoriser une croissance rapide de ce modèle." Il s'est vendu 143 000 véhicules Venucia l'an dernier, en hausse de 22,7 % par rapport à 2016, et l'objectif est d'en vendre 600 000 d'ici 2022.
Dans le même temps, Nissan et Dongfeng désirent augmenter le nombre de véhicules vendus chaque année par la marque Nissan de 500 000, à 1,6 million, et par Infiniti de 100 000, à environ 150 000. Mais le plus gros pari est électrique. Le groupe veut lancer 20 modèles électriques et vendre environ 700 000 voitures d'ici 2022, hors véhicules utilitaires légers.
Nissan n’est pas le seul à suivre ce courant. Tous les constructeurs automobiles accélèrent le lancement de véhicules électriques ou hybrides en Chine, notamment pour répondre aux quotas de production fixés par Pékin.
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