Opel va mettre au point le nouveau quatre cylindres essence du groupe PSA
Le centre technique d'Opel en Allemagne va développer une nouvelle famille de quatre cylindres essence. Elle sera utilisée par toutes les marques du groupe PSA. Les blocs pourront être électrifiés et équiperont des voitures vendues en Europe, en Chine et en Amérique du Nord.
Les ingénieurs d'Opel peuvent se rassurer. Après l'intégration de leur marque dans le groupe PSA, ils ne vont pas tenir la chandelle au sein de la nouvelle union. Si le partage des plates-formes, moteurs et technologies va devenir automatique, les modèles particuliers d'Opel resteront imaginés à Rüsselsheim, berceau de la firme à l'éclair (à quelques kilomètres de Francfort). Ils planchent d'ailleurs activement sur une toute nouvelle Corsa, qui sera déclinée en électrique en 2020. Carlos Tavares tient d'ailleurs à conserver l'aspect "made in Germany", un argument de vente qui fait encore mouche auprès de la clientèle.
Au-delà de l'élaboration de ses modèles, Opel va donc beaucoup travailler pour l'ensemble du groupe. PSA a attribué 15 centres de compétence à Rüsselsheim. Parmi ceux-ci, il y a le développement de la pile à combustible, la marque ayant de l'avance dans ce domaine pour y avoir travaillé dessus avec General Motors. L'allemand va aussi s'occuper des prochains véhicules utilitaires légers du groupe, mettant fin ainsi à son long partenariat avec Renault.
Et preuve que les ingénieurs allemands ne vont pas chômer, PSA vient de leur confier une nouvelle mission. Rüsselsheim va mettre au point la prochaine génération de moteurs quatre cylindres essence, qui sera donc utilisée par les grandes Citroën, DS, Opel, Peugeot et Vauxhall. Une mission importante, car la part de marché de l'essence ne cesse de progresser. Si jusqu'à maintenant, le diesel a surtout reculé dans les ventes de citadines et compactes, le désamour pour le gazole devrait très prochainement toucher les plus gros modèles.
Cette nouvelle famille servira de base à des modèles hybrides rechargeables. Opel indique que "les blocs profiteront des toutes dernières technologies comme l’injection directe, la suralimentation et le calage variable des soupapes". Sans surprise, on nous promet qu'ils seront "extrêmement efficients et offriront de faibles valeurs de consommation et d’émissions de CO2". Cependant, Opel ne partira pas d'une feuille blanche, puisqu'il se basera sur l'actuel 1.6 PureTech. Sa version sera prête en 2022.
Surtout, élément très intéressant présent dans le communiqué faisant l'annonce, ce moteur est prévu pour être glissé sous le capot de voitures vendues en Europe, en Chine et en Amérique du Nord. PSA confirme ainsi de manière plutôt discrète ses ambitions pour le continent nord américain. Carlos Tavares a lancé un processus de retour aux États-Unis avec un programme prudent. Cela a commencé par le lancement d'une application de mobilité Free2Move. La suite sera la mise en place d'un service d'autopartage, avec l'intégration dans celui-ci de véhicules du groupe, puis la commercialisation sur place. Mais le flou persiste sur la marque qui traversera l'Atlantique, même si DS semble bien placé.
Et cette discrète confirmation fait suite à l'annonce de PSA de vouloir partir d'Iran. Les États-Unis ayant quitté l'accord sur le nucléaire iranien, ils menacent de sanctions commerciales les entreprises qui continueront de réaliser des affaires avec l'Iran. C'est pourtant le premier marché à l'international de PSA. Ce départ précipité peut surprendre, mais on le comprend mieux maintenant. Le groupe français ne compte pas se mettre à dos Trump car il a de grandes ambitions aux États-Unis.
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