Pénurie de pièces détachées et usines à l'arrêt : le coronavirus impacte sévèrement l’industrie automobile mondiale
Apparue en décembre sur un marché de Wuhan, en Chine, l'épidémie de coronavirus s'élève aux dernières nouvelles à 42 500 infectés et a entraîné 1 000 morts, mais, selon l'OMS, sa propagation commencerait à se stabiliser. Au-delà du bilan humain, la région la plus affectée se trouve aussi être l'un des centres névralgiques du monde automobile, de nombreux constructeurs ou d'équipementiers dont ils dépendent, y ayant des usines qui se trouvent aujourd'hui au mieux ralenties, au pire paralysées.
Alors que le coronavirus continue de se propager, le monde automobile frémit : afin de contenir l'épidémie, le gouvernement chinois a ordonné la fermeture jusqu'à au moins la semaine prochaine d'usines de Wuhan, épicentre du virus, dont de nombreuses appartiennent à des constructeurs automobiles comme GM, Nissan, Renault, Honda ou PSA, la ville et la province dans laquelle elle se trouve, Hubei, représentant 9 % de la production automobile chinoise.
Cependant, les constructeurs sont aussi impactés indirectement par la fermeture d'usines de pièces détachées, Bosch, Schaeffler, ZF Friedrichshafen, Faurecia, ou encore Valeo faisant partie des équipementiers y étant implantés, ce qui entraîne des pénuries. C'est pour cette raison que Nissan va temporairement arrêter la production de son usine de Kyushu, au Japon Ce chômage technique aura lieu ce vendredi puis le 17 février selon un porte-parole du constructeur hier.
Au final, cet arrêt pourrait entraîner un retard de production d'environ 3 000 véhicules selon le journal Nikkei. Cependant, cela ne devrait cependant pas affecter les livraisons européennes puisque l'usine de Kyushu est spécialisée dans l'assemblage de monospaces, comme le Serena destiné au marché local et dont nous n'avons connu que la première génération de 1991 à 2000, et de grands SUV comme le Rogue, la meilleure vente de la marque aux États-Unis mais dont sa version pour le Vieux Continent, le X-Trail, est – pour l'instant tout du moins, Brexit oblige – est produite à Sunderland, en Angleterre.
On ne peut cependant pas en dire de même pour l'usine Renault Samsung Motors de Busan, en Corée du sud, qui cesse dès aujourd'hui sa production pendant quatre jours pour la même raison, interrompant ainsi les lignes des Samsung QM6 et SM6, encore une fois du Nissan Rogue et du Renault Koleos.
Même constat du côté des constructeurs du Pays du Matin Calme : Hyundai et Kia ont dû suspendre leur production dans sept usines depuis la semaine dernière. D'autres marques pourraient aussi prendre le même genre de mesure drastique d'ici peu, comme FCA (Fiat Chrysler Automobiles) et JLR (Jaguar Land Rover), si la situation se prolonge.
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