2. Peugeot 208 Hybrid 136 VS Toyota Yaris 130h - Sur la route : dynamisme contre douceur…
Grâce à son moteur turbo notamment, la 208 Hybrid 136 se fait un peu plus performante que sa rivale, et son électromoteur lui évite tout malus. En outre, la boîte robotisée à palettes au volant permet de la conduire de manière sportive. Un bon plan donc, mais la douceur à l'usage est-elle digne du système Toyota ? Et peut-on attendre, comme la fiche technique l'annonce, une sobriété comparable ?
Pour répondre à ces questions, nous avons commencé par soumettre la Peugeot à un petit test sur un parcours d'une vingtaine de kilomètres mêlant à la fois de la circulation urbaine à 30 et 50 km/h, puis de la route départementale limitée à 80 km/h. L'objectif : mesurer le temps parcouru moteur thermique coupé. L'exercice est d'autant plus difficile que la température étant élevée à l'extérieur, nous avons décidé d'enclencher le système de climatisation, forcément énergivore, comme le ferait un utilisateur moyen friand d'habitacles réfrigérés.
Il faut bien avouer que malgré une conception assez basique, en l'occurence un petit électromoteur de 28 ch installé dans la boîte de vitesses et alimenté par une batterie d'environ 0,5 kWh utiles, le système fait de son mieux pour couper le trois cylindres essence. Il y parvient sur quelques dizaines de mètres, y compris quand on s'élance. Du moins calmement et sur le plat, car dès qu'un faux plat montant apparaît ou que l'on a davantage besoin de tonus, impossible de se passer d'énergie fossile.
Hélas, la transmission peut générer quelques à-coups, tandis que les redémarrages du moteur PureTech revu (cycle Miller, distribution par chaîne…) se font vibrants. Enfin, la clim le sollicite beaucoup : tant qu'elle est enclenchée, le 3 cylindres pédale aux carrefours pour l'alimenter. Si on la coupe, il s'éteint sans attendre. Ce qui n'a pas empêché, sur un trajet d'environ une demi-heure, d'évoluer 13 minutes et 20 secondes en silence. Reste à savoir si la Toyota fait vraiment mieux.
Une Yaris ultra-zen !
Fidèle aux blocs atmosphériques à cycle Atkinson, Toyota l'est également aux moteurs électriques puissants et trop gros pour entrer dans une boîte de vitesses. D'ailleurs, comme ses frangines, la Yaris n'en dispose pas, préférant toujours une transmission par train épicycloïdal : un système d'engrenages lui permettant de connecter et déconnecter les pièces en mouvement à sa guise, de changer les sens de rotation et de faire varier les régimes de rotation à l'envie.
Et cette technologie fait toute la différence en termes d'agrément de conduite. Déjà, la Yaris décolle systématiquement grâce à l'énergie électrique, même quand le moteur thermique est en fonction. De quoi assurer une grande douceur et des passages ultrarapides de la marche avant à la marche arrière, pour des manœuvres express. On ne peut pas en dire autant de la boîte auto Stellantis… Surtout, aucun à-coup à signaler : la conduite se veut ultra-fluide. Et si son trois cylindres est un peu bruyant, il vibre moins que son collègue Français.
Enfin, la cavalerie généreuse du moteur électrique (84 ch !) compense le manque de tonus du thermique (les accélérations sont tout de même vigoureuses) et permet surtout de rouler plus souvent sans pétrole : dans les montées prononcées par exemple. De fait, la Toyota fait moins le yoyo d'une énergie à l'autre. On note aussi que son trois cylindres prend davantage le rôle de générateur pour recharger la batterie.
Plus d'un litre d'écart aux 100 km !
Le verdict du chrono est sans appel : sur le même trajet, clim en fonction là aussi, la Nipponne a roulé 19 minutes et huit secondes moteur thermique coupé, soit quasi 6 minutes de plus. Et cela paye à la pompe : hormis sur autoroute où elle peut demander plus de 5 l/100 km, la Yaris réclame généralement 4 l/100 km, voire 3,7 l/100 km en roulant cool, selon nos relevés.
Avec la Peugeot, difficile de passer sous la barre des 5 l/100 km. Et quand les conditions de circulation s'aggravent, notamment dans des bouchons de plusieurs dizaines de kilomètres, la consommation peut grimper à 8 l/100 km, la batterie restant désespérément vide tant que l'on ne l'a pas rechargée en décélérant. Heureusement, le mal est vite réparé quand l'horizon se dégage, grâce à une forte récupération d'énergie (avec le frein moteur qui va avec).
Alors bien sûr, la Peugeot revendique toujours de meilleures sensations de conduite grâce à une direction plus précise et consistante. Par ailleurs, son amortissement apparaît plus raffiné, y compris dans cette mouture GT. Mais la Yaris fait également preuve de dynamisme en virage et, malgré une tendance ferme, elle n'a rien d'insupportable sur les bosses.
Sur la route | Peugeot 208 Hybrid 136 e-DCS6 GT | Toyota Yaris 130h GR Sport |
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Agrément moteur | ||
Agrément boîte | ||
Amortissement | ||
Dynamisme | ||
Emissions polluantes à l'usage | ||
Insonorisation | ||
Maniabilité | ||
Performance | ||
Position de conduite | ||
Note : | 15,1 /20 | 14,2 /20 |
Sécurité | Peugeot 208 Hybrid 136 e-DCS6 GT | Toyota Yaris 130h GR Sport |
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Crash-test (Euro Ncap) | ||
Degré maximal d'autonomie | ||
Freinage | ||
Systèmes de sécurité | ||
Visibilité périphérique | ||
Note : | 13,2 /20 | 14 /20 |
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