Piétonisation des voies sur berges : le tribunal administratif saisi
Le rapport d'étape commandé par la Région Île-de-France sur les conséquences de la piétonisation des voies sur berges rive droite n’était qu’un préliminaire. Le document qui dénonce une forte dégradation du temps de trajet des Franciliens est à présent un recours administratif contre la mesure phare de la politique environnementale menée par la maire de Paris Anne Hidalgo (PS).
La Région Ile-de-France et cinq départements franciliens ont déposé un recours de fond devant le tribunal administratif de Paris pour contester la piétonisation des voies sur berges rive droite décidée par la municipalité socialiste de Paris. Une décision prise lors du Conseil de Paris du 26 septembre dernier. Une délibération houleuse qualifiée de passage en force par ses opposants.
Voulue par Anne Hidalgo pour lutter contre la pollution de l'air, la fermeture de la voie Georges-Pompidou interdit aux voitures 3,3 km du quai bas le long de la Seine, de l'entrée du tunnel des Tuileries (Ier arrondissement) à la sortie du tunnel Henri-IV (IVe). Une mesure qui a eu pour conséquence une augmentation des temps de trajet. Elle avait été prise en compte mais la Région Île de France argue d’un défaut d'étude d'impact sur la banlieue.
On rappellera qu’un recours en légalité contre la mesure avait échoué en octobre dernier, le tribunal administratif de Paris, par son juge des référés, estimant alors que l'étude d'impact de la mairie paraissait « suffisamment précise en ce qui concerne l’impact sur le trafic et la circulation, y compris en banlieue".
Pourtant, dans le quartier sur les quais au-dessus de la rive droite, la durée du trajet a augmenté de neuf minutes le soir, soit 135 % de hausse. Boulevard Saint-Germain, autre axe de report, le trafic fait un bond de 21 %. L'étude montre que sur certaines portions du périphérique, le temps de trajet peut être allongé de 25 %. Le soir, c'est jusqu'à 20 % en plus.
Enfin, les grands axes qui contournent la capitale ne sont pas en reste. Ainsi, aux heures de pointe en fin de journée, la durée est en hausse de 16 % au niveau de Vélizy sur l'A86. Entre Thiais et Créteil, c'est + 22 % et même + 28 % le matin.
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