Plan de soutien à l’automobile : c'est parti! (reportage vidéo)
Les pouvoirs publics accélèrent sur la question des véhicules propres, à grands coups de prime à la conversion et de bonus écolo au montant augmenté. Ce mardi matin, Caradisiac a accompagné la secrétaire d'Etat Agnès Pannier-Runacher, qui "lançait" officiellement les choses dans une concession automobile parisienne.
Avec le grand plan de relance automobile, l’objectif des pouvoirs publics est simple : redonner de l’air à l’industrie automobile en soutenant la demande de véhicules peu polluants. Pour ce faire ont été mises en place des mesures incitatives qui viennent tout juste d’entrer en vigueur, et que Caradisiac a déjà détaillées à de multiples reprises depuis les annonces faites par Emmanuel Macron le 26 mai dernier.
Pour mémoire, la prime à la conversion voit ses critères sensiblement élargis, puisque s’appliquant désormais, en cas d’achat d’un véhicule neuf ou d’occasion peu polluant, pour la mise au rebut de véhicules de catégorie Crit’Air 3 (essence pré-2006 et diesel pré-2011).
Le montant maximal de l’aide peut désormais atteindre 5 000 € pour les personnes dont le revenu fiscal par part reste inférieur à 18 000 €, soit les trois quarts des ménages français selon les décomptes de Bercy.
En complément, le bonus pour l’achat d’un modèle électrique passe de 6 000 à 7 000 € pour les véhicules facturés moins de 45 000 € (somme au-delà de laquelle la grille dégressive précédente continue de s’appliquer), tandis qu’une aide de 2 000 € s’applique en cas d’acquisition d’un modèle hybride rechargeable.
Ce lundi matin, Caradisiac et d’autres médias ont été invités à suivre Agnès Pannier-Runacher, , durant sa visite à une concession automobile parisienne. Une visite durant laquelle la secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’économie a rappelé que ces aides représentaient un budget de 1 milliard d'euros pour l'Etat (sur les 8 milliards investis dans le plan automobile), ceci afin de «renforcer nos sites industriels et accompagner l'ensemble de la filière».
«Aider les Français à changer de véhicule, aider les constructeurs à retrouver du volume»: le but est que «les Français puissent changer de véhicule et aller vers une motorisation propre», en complément de quoi les autorités mènent un «travail sur la relocalisation des activités qui ont du sens en France» : «c’est tout une filière qui va être soutenue», a-t-elle martelé, et ce dans une perspective « gagnant-gagnant ».
Il s’agit en effet à la fois «d’aider les Français à changer de véhicule, et aider les constructeurs à retrouver du volume», avec en toile de fond la volonté d’avoir « une industrie automobile européenne puissante, fondée sur le véhicule propre. » « Il est important que la France prenne le lead sur ces questions. »
De grandes ambitions, donc, qu’accompagnent aussi de grands moyens. On saura rapidement si l’objectif de 200 000 dossiers à traiter d’ici la fin de l’année pour la prime à la conversion « nouvelle formule » est réaliste, mais il est possible que ce chiffre soit insuffisant.
Selon de récents sondages, la voiture apparaît comme la grande gagnante du déconfinement et la crise sanitaire n’a pas amoindri les volontés de changement de voiture d’une grande partie des Français. Le seul risque, c’est finalement que cette relance automobile finisse par coûter cher, très cher à l’Etat. Mais le jeu en vaut manifestement la chandelle.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération