Pollution et diesel : quand Anne Hidalgo nous enfume
On vit décidément une époque formidable. Chaque jour on découvre un peu plus, dans tous les domaines, les dérives de nos dirigeants que rien ni personne ne semblent arrêter dans leur fuite en avant. Les garde-fous sont aux abonnés absents et l’on fait tout autant que l’on dit tout et n’importe quoi. Plus c’est gros et mieux ça passe. Rien à voir avec un Denis Baupin pris en flagrant délit. Mais en rapport avec la sémantique d’Anne Hidalgo au sujet du diesel.
La phrase date du 12 mai dernier et elle laisse sans voix. Anne Hidalgo, maire de Paris, qui a fait de son combat contre la voiture en général et le diesel en particulier le carburant de sa vie et le moteur de sa carrière politique a ainsi affirmé sans rater : "le diesel est un carburant extrêmement polluant et très nocif, les émissions de particules fines tuent chaque année environ 40 000 personnes en France".
40 000 personnes décèdent donc dans notre pays chaque année parce qu’ils ont eu le malheur de croiser une voiture diesel. Au passage, c’est pratiquement 10 % de la mortalité annuelle du pays. On n’est plus loin du génocide. Mais qu’à cela ne tienne, le message est passé. Affligeant.
Voilà comment un débat qui pourrait être sérieux et ouvrir sur une réflexion de transition et de progrès tourne à l’amalgame, la farce et à la démagogie. Qu’importe si le diesel représente 17 % du total des émissions de particules fines, le reste provenant notamment des secteurs résidentiels et tertiaires. Et tant pis si le bilan avancé repose sur des études maintenant surannées alimentées par des expertises datant de la fin du siècle dernier. Tour ça pour dire que, depuis, on a tout de même fait des progrès. Mais c’est assurément moins vendeur.
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