Pour freiner plus court, mieux vaut écouter du rap que du RnB
Que les amateurs de la musique la plus écoutée au monde se réjouissent : en freinant en voiture, ils s’arrêtent 14 m avant ceux qui écoutent du RnB, du metal, de la techno ou de la musique classique. Du moins selon des chercheurs anglais qui ont collé des conducteurs-cobayes sur un simulateur avec des écouteurs dans les oreilles.
Le gros son a du bon. Non seulement il évite de s’endormir en voiture, mais au-delà de la vigilance conservée, il permettrait au conducteur de garder de bons réflexes pour freiner. Sauf que tous les sons, aussi gros soient-ils, n’ont visiblement pas la même efficacité. Ainsi, le metal, même s’il est écouté à fond les ballons, n’aura pas le même impact que le rap.
103 cobayes testés
C’est en tout cas le constat d’une étude menée par CX Lab pour le compte de la compagnie d’assurances Uswitch. Ce cabinet anglais, spécialisé dans les sciences du comportement a convaincu 103 titulaires britanniques titulaires du permis de conduire de s’asseoir dans un simulateur de conduite. Ainsi installés, et roulant virtuellement à 112 km / h, ils devaient simplement freiner dès qu’un danger s’affichait devant eux sur l’écran. Le temps d’arrêt était ensuite enregistré sur l’ordinateur, afin de déterminer l’état de leurs réflexes.
Dans un premier temps, les cobayes agissaient en silence. Dans un second temps, munis d’un casque, ils refaisaient l’exercice en écoutant successivement un morceau de musique classique, de la techno, du metal, du Rnb et du rap. Et, oh surprise, c’est avec ce dernier genre que les résultats mesurés ont été les plus spectaculaires. En moyenne, ils s’arrêtaient même 14 m avant les fans de Beyonce, Metallica ou Renaud Capuçon.
Une réussite spectaculaire qu’il convient évidemment de relativiser en fonction du rap écouté. Entre le flow plutôt calme d’un Orelsan et un morceau de Gangsta Rap énervé, la perception est fort différente. Et puis, il ne faudrait pas occulter l’autre gagnant de ce petit concours musical au volant : le café. Les 103 participants, censés n’en avoir pas ingéré avant leur arrivée, ont eu droit à une tasse avant de renouveler l’exercice une dernière fois. Et grâce au breuvage, ils ont carrément réussi à s’arrêter 23 mètres avant la même manœuvre sans avoir absorbé la moindre goutte.
Cette étude est donc à prendre avec des pinces (à sucre) étant donné son nombre peu élevé de participants, comme en raison de sa méthodologie hasardeuse. Et il n’est surtout pas question d’inciter les afficionados de Mahler à se passer en boucle l’œuvre complète de Snoopdog. En revanche, ces derniers pourront toujours argumenter auprès des détracteurs du rap que leur musique préférée peut sauver des vies.
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