Pour Merkel voir l'automobile européenne comme menace est effrayant
C’est donc un fait nouveau depuis quelques jours aux États-Unis. L’Oncle Sam ne l’avait pas remarqué jusque-là, et, heureusement, son actuel Président Donald Trump lui a ouvert les yeux : les automobiles européennes importées sont une menace pour la sécurité nationale de l’Amérique. Il va donc y avoir des mesures protectionnistes. Une situation que la Chancelière allemande juge. Et elle a raison d’avoir peur…
La chancelière allemande a jugé samedi "effrayant" que les États-Unis considèrent les automobiles européennes importées comme une menace pour la sécurité nationale, une mesure qui aggraverait encore les tensions americano-européennes.
"Si ces voitures deviennent soudainement une menace pour la sécurité des États-Unis, alors on trouve cela effrayant. Et je ne peux que souligner qu'il serait bon qu'on en arrive à de vrais pourparlers", a affirmé Angela Merkel. Et pour cause : l'industrie automobile allemande serait la première concernée par des mesures douanières américaines.
Une prise de position qui s’est faite justement lors de la conférence sur la sécurité de Munich. On attend la réaction du vice-président américain Mike Pence qui doit également y prendre la parole. Pour tenter de dédramatiser la situation, la Chancelière a souligné que les voitures fabriquées en Bavière n'étaient pas plus une menace que les mêmes véhicules produits en Caroline du Sud où se "trouve la plus grande usine BMW au monde".
On rappellera que le ministère américain du Commerce a conclu que les voitures et les équipements automobiles importés menaçaient la sécurité nationale des États-Unis en affaiblissant leur industrie automobile. Ce qui pourrait ouvrir la voie à de nouvelles taxes douanières. Le rapport du ministère devrait être remis au président Donald Trump d'ici ce dimanche soir.
L'UE a promis qu’elle riposterait si les États-Unis décidaient d'adopter des tarifs douaniers supplémentaires pouvant atteindre 25 % sur les importations de voitures et d'équipements automobiles. Bruxelles a d'ores et déjà préparé une liste de produits qui pourraient être taxés en représailles, à hauteur de 20 milliards d'euros.
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