Pour Monsieur Sécurité Routière, le mauvais état des routes n'est pas un problème majeur
Selon Emmanuel Barbe, le problème numéro 1 reste la vitesse. Et pour lui, une route dégradée encourage les conducteurs à lever le pied !
Le mois dernier, un rapport sur l'état des routes a beaucoup fait parler. Demandé par le ministère des Transports, il a révélé que 17 % du réseau dont s'occupe l'État présente un état de dégradation plus ou moins important. Le rapport est clair : l'État n'investit pas assez pour entretenir les routes.
Hier, sur RMC, Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière, a été interrogé sur ce sujet. Et sa réponse est surprenante. Pour lui, cela ne semble pas une préoccupation de premier ordre. Il a déclaré "C’est un problème relatif en matière de sécurité routière [...], ce n'est pas une cause d'accidentalité importante".
Pour se justifier, il a indiqué que l'état de la route compte très peu dans les accidents : "Les accidents qui ont pour cause unique et directe les routes il n’y en a pas beaucoup, à peine 3 %. 90 % des accidents ont pour cause une erreur ou une faute humaine".
Il fait aussi un autre constat : les routes en bon état mettent plus en confiance, incitent à rouler plus vite, et favorisent les accidents. À l’inverse, une chaussée dégradée encourage les automobilistes à lever le pied. Le raisonnement n'est pas faux, c'est sûr. On a tendance à ralentir quand on doit affronter les nids-de-poule, surtout si l'on a de grandes jantes fragiles !
Emmanuel Barbe déclare "Le vrai facteur de dangerosité en sécurité routière c’est la vitesse. (...) Quand les routes sont en mauvais état les gens roulent doucement". Et là, on se demanderait presque s'il ne cherche pas à nous faire croire que les routes en mauvais état n'arrangeraient pas la sécurité routière ! Il s'en défendra assurément.
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