Pour réduire les émissions de CO2, roulez en microcar électrique
Chez nous, les voitures électriques permettent d’abaisser sensiblement les émissions de CO2 par rapport aux véhicules thermiques. Mais le bilan est bien meilleur encore pour les microcars électriques, ces autos de plus en plus populaires et conçues uniquement pour évoluer en ville.
Le bilan carbone d’une voiture électrique dépend naturellement des conditions de fabrication de l’auto et de l’origine de l’électricité servant à charger ses batteries. Ce bilan sera mauvais dans un pays où l’énergie provient essentiellement de sources polluantes et génératrices de CO2, mais bien meilleur dans un pays comme la France où la production d’électricité est largement décarbonée. D’après l’étude de Carbone4 datant de 2022 sur le sujet, par exemple, une voiture électrique de l’Union européenne émet en moyenne 53% de CO2 en moins sur une utilisation de 150 000 kilomètres par rapport à une voiture thermique. D’après la même étude, même dans les pays comme l’Inde le bilan carbone reste légèrement favorable aux voitures électriques par rapport aux modèles thermiques.
Et comme le pointe une nouvelle infographie réalisée par Carbone4, ce bilan carbone est logiquement bien meilleur encore pour les microcars électriques, ces véhicules commençant à se multiplier sur le marché depuis le succès de la Citroën Ami et qui forment désormais une vraie catégorie à part entière (Renault Mobilize Duo, Xev Yoyo, Silence S04, Kilow La Bagnole…). Carbone4 chiffre à 190 g/km d’équivalent CO2 les émissions d’une voiture thermique classique pendant sa vie, à 80 g/km en moyenne pour une voiture électrique et seulement 26 g/km en moyenne pour une microcar électrique.
Tout est dans les batteries
Un avantage qui s’explique avant tout par la différence de taille des batteries entre ces deux derniers genres de véhicules (la fabrication des batteries étant l’étape la plus émettrice en CO2 dans la construction des voitures électriques). Notez que dans cette comparaison, Carbone4 prend en compte un cycle de vie de 150 000 km pour les voitures électriques et de 75 000 km pour les microcars électriques. Elle chiffre aussi les émissions de CO2 du cycle de vie d’engins de mobilité douce, évidemment beaucoup moins énergivores. Compte tenu de l’évolution du marché automobile actuel, de l’augmentation des solutions de partage de véhicules dans les villes et des changements de modes de déplacement, ces microcars devraient prendre un rôle de plus en plus important dans les années à venir. Dans son projet de bonus écologique 2024, le gouvernement français devrait d"ailleurs augmenter le montant de l'aide accordée à ces engins, actuellement de 900€. A condition qu'ils respectent les conditions d'éligibilité de ce nouveau bonus écologique, dépendantes de leur lieu de fabrication et des émissions de CO2 locales.
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