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Pourquoi Peugeot est obligé de réinventer sa 9X8 de course

Dans Sport Auto / Endurance GT

Cédric Pinatel

Après une saison et demie de course difficile, Peugeot doit revoir en profondeur le concept technique de sa 9X8. En cause, une idée de départ dont l'efficacité a été mise à mal par l'évolution du réglement du championnat du monde d'endurance...

Pourquoi Peugeot est obligé de réinventer sa 9X8 de course

Pour l’instant, la Peugeot 9X8 n’a pas spécialement brillé en compétition depuis son arrivée en catégorie Hypercar lors de la seconde moitié de la saison 2022. Alors que la Ferrari 499P a été compétitive d’entrée (remportant même les 24 Heures du Mans 2023 !), les lionnes françaises n’ont jamais réussi à se hisser au niveau de Toyota et Ferrari dans le championnat du monde d’endurance et aux 24 Heures du Mans (malgré quelques instants passés en tête du double tour d’horloge sarthois à la faveur des faits de course).

L’évolution brutale du règlement de la catégorie Hypercar dans laquelle elle concourt a été évoquée par les dirigeants de l’équipe pour justifier le relatif manque de compétitivité de la Peugeot 9X8 : il se trouve que l’auto a été conçue au moment où la réglementation permettait théoriquement aux voitures de posséder quatre roues motrices à partir de 120 km/h. Peugeot avait fait le choix de garder des pneus de 31 cm de large aux quatre coins en estimant que le fait de pouvoir compter sur la transmission intégrale à relative basse vitesse permettrait de garder une bonne motricité malgré ces pneus fins, la grande finesse aérodynamique de la 9X8 faisait le reste.

Mais le règlement a ensuite évolué, autorisant les concurrents à préférer des pneus de 29 cm à l’avant et 34 cm à l’arrière tout en augmentant la vitesse à laquelle les Hypercar 4x4 ont le droit d’enclencher leur train avant moteur. Toyota s’y est adapté mais pas Peugeot qui aurait dû revoir en profondeur tout le concept aérodynamique de sa voiture, ce qui n’était techniquement plus possible comme l’explique le directeur de Stellantis Motorsport Jean-Marc Finot dans l’Equipe : « Nous nous sommes engagés pour une LMH à la fin de l'année 2019, a-t-il rappelé. Nous avons commencé à concevoir la voiture alors que le règlement prévoyait à ce moment-là que les pneus devaient être des 31/31 (quatre pneus identiques de 31 cm) pour une LMH à quatre roues motrices comme la nôtre. Sachant que le potentiel d'une monte 29/34 était meilleur, nous avons demandé à la FIA fin 2020 s'il était possible de les chausser. Le règlement a alors été modifié, interdisant les 29/34 pour les LMH hybrides à quatre roues motrices. Nous sommes donc restés fixés sur notre projet 31/31 en l'optimisant au mieux avec un équilibre parfait 50/50 entre l'avant et l'arrière.

Mais, fin 2021, à la demande d'autres constructeurs, le règlement technique a encore été modifié, et les LMH pouvaient alors choisir l'option 29/34. Mais pour nous c'était trop tard, la voiture était dessinée, et elle a commencé à rouler en décembre 2021. On nous a répondu que la BoP [balance de performance] permettrait de compenser le désavantage des 31/31. Mais nous constatons qu'elle ne répond pas totalement à nos attentes. Nous avons donc décidé de redessiner la voiture. C'est dommage parce que cela a un coût. Nous allons présenter en 2024 une grosse évolution qui va nous permettre de tirer parti de la monte 29/34 », détaille-t-il.

Une nouvelle 9X8 en 2024

Après cette campagne de course mitigée, Peugeot Sport va donc concevoir une 9X8 profondément évoluée afin de s’adapter enfin au règlement modifié après le développement initial de la voiture. La nouvelle 9X8 « phase 2 » pourrait être tellement différente qu’il n’est pas exclu qu’elle s’équipe d’un aileron arrière, l’absence de gros appendice aérodynamique sur la poupe de l’auto étant l’une de ses particularités. De quoi rappeler (un peu) l’histoire de la Peugeot 905 d’une certaine façon : la toute première version était très différente de celle qui a remporté les 24 Heures du Mans 1992 et 1993. Mais à l’époque, la marque au lion n’avait pas été piégée par une évolution réglementaire.

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