Présentation vidéo - Hyundai Santa Fe (2024) : nouveau look pour une nouvelle vie
S’il est un modèle qui a permis à Hyundai de construire son succès et sa réputation dans notre pays, c’est bien le Santa Fe. Ce SUV familial, dont la première génération est apparue en 2000, fait une nouvelle fois sa mue. Dans la foulée des modèles récents de la marque, il abandonne ses lignes classiques, pour ne pas dire mièvres, au profit d’un dessin totalement renouvelé et plutôt original. La clé du retour au succès ?
Au sein de la gamme Hyundai, le Santa Fe est un monument. En presque un quart de siècle, il a largement réussi à conquérir le cœur des Nord-Américains, des Coréens et de la plupart des Européens. En France, s’il a, au début des années 2000, commencé sa carrière sur les chapeaux de roues, notamment grâce à son rapport prix/équipement alors sans concurrence, l’engouement pour ce SUV familial a peu à peu faibli au fil des années. En cause, les taxes toujours plus lourdes qui le frappaient (longtemps uniquement proposé en Diesel, il était soumis au malus écologique) et un design plutôt anonyme.
Commercialisée depuis 2018, la quatrième génération a gommé en grande partie le premier défaut, en glissant sous son capot des motorisations hybrides et hybrides rechargeables. Mais son style de gros Tucson n’était toujours par très valorisant, sauf pour les amateurs de discrétion, lorsqu’il s’agissait de signer un chèque de plus de 40 000 €. Pour reprendre du poil de la bête, ce modèle crucial pour asseoir l’image haut de gamme du constructeur coréen dans notre pays devait donc faire table rase du passé.
Il suffit d’observer une seule seconde le cinquième opus pour constater que les designers ont parfaitement saisi le mot d’ordre. Loin des rondeurs molles qui le caractérisent depuis toujours, le nouveau Santa Fe semble avoir été dessiné à coups de serpe. Même les passages de roues ont abandonné les arcs de cercle. Avec un dessin aussi marqué, ce nouveau venu se donne des airs de Land Rover. Les amateurs de véhicules américains lui trouveront également une certaine ressemblance avec le Ford Flex, un crossover mi-break/mi-SUV, inscrit au tarif nord-américain de l’Ovale bleu entre 2008 et 2019 et qui, outre ses lignes très personnelles, s’est surtout distingué par son manque de succès commercial. Souhaitons à ce Hyundai de davantage rencontrer son public.
Avec son profil longiligne, le Santa Fe donne l’impression d’avoir beaucoup grandi. Les chiffres infirment toutefois cette sensation puisque la longueur ne progresse que de 6 cm, passant de 4,77 m à 4,83 m. La largeur (+ 1 cm à 1,90 m) n’évolue pas non plus véritablement. Ce Hyundai est même un peu plus haut, avec 1,72 m, que son prédécesseur (+ 1 cm). Les apparences sont donc ici trompeuses.
Cet effet d’optique est largement dû à la profusion de lignes horizontales qui parcourent la carrosserie : optiques avant et arrière, calandre, prises d’air dans le bouclier avant, passages de roues, vitrage latéral et arrière, plis de carrosserie sur les ailes postérieures et le hayon… Ce look particulier ne plaira pas à tout le monde mais, au moins, on pourra désormais acheter un Santa Fe parce que l’on craque sur son dessin.
L’augmentation des dimensions se perçoit largement à bord avec, comme sur la génération précédente, la possibilité de voyager à sept. Le tout, dans de meilleures conditions d’espace. En effet, Hyundai promet une amélioration de toutes les cotes : largeur aux coudes, garde au toit, longueur aux jambes. La marque met également l’accent sur la possibilité, inédite sur cette lignée, d’incliner les dossiers des 6e et 7e places. Celles-ci restent toutefois inadaptées aux transports d’adultes, sauf à être un aficionado du contorsionnisme. Heureusement, on se sentira bien plus à son aise aux deux premiers rangs, y compris si l’on mesure plus d’1m85. Au premier abord, les sièges semblent confortables, celle du centre de la banquette exceptée. Mais il faudra, naturellement, attendre nos essais pour en avoir, ou pas, la confirmation.
Les bagages seront également à leurs aises puisque, en configuration 5 places, le constructeur annonce un volume de chargement de 725 l. Sachant qu’il a fallu caser la batterie du dispositif de traction et la troisième rangée de sièges repliée, ce chiffre mérite un coup de chapeau. Bien sûr, pour y accéder, il faudra composer avec un seuil de chargement haut et, ce, bien que le hayon descende particulièrement bas.
À bord, on remarque également les progrès effectués en matière de présentation. Comme c’est presque toujours le cas, le modèle dans lequel il nous a été permis de nous installer correspond à une finition haut de gamme. En prime, la présence d’une sellerie en cuir clair participait immanquablement à l’impression flatteuse qui se dégage de l’habitacle. Toutefois, force est de constater que les matériaux ont fait un grand bond en avant et que les assemblages sont des plus soignés. "Notre" Santa Fe recevait également des inserts d’un matériau valorisant que nous n’avons pas pu clairement identifier (et que Hyundai n’a pas voulu nommer) qui ressemble à du bois très clair. Essence véritable ou plastique de bonne facture ? Il faudra patienter pour le savoir.
Face au conducteur, on retrouve le désormais classique, chez Hyundai, double écran haute définition. La qualité d’image nous a semblé excellente, mais l’ergonomie paraît des plus complexes. Des commandes physiques pour piloter certains raccourcis et un large écran, qui rappelle là encore land Rover, pour commander la climatisation sont toutefois de la partie. Un bon point. Quant au dessin général du mobilier, il se veut aussi massif que celui de la carrosserie. En plus des rangements habituels (console centrale et boite à gants), cela a permis d’intégrer, face au passager, un second réceptacle fermé.
Qui dit nouveau modèle dit forcément arrivée de nouvelles technologies. Et, sur ce point, le Santa Fe ne décevra pas. En plus des multiples sophistications que l’on trouve à bord de ses rivaux (profusion d’aides à la conduite, système d’infodivertissement connecté avec mises à jour à distance, projecteurs matriciels, sièges chauffants et ventilés…), il se dote d’un double chargeur de smartphone à induction, des sièges Relaxation avec repose-pieds intégrés, d’un rétroviseur central numérique ou encore d’une clé numérique téléchargeable sur smartphone. En prime, l’écran central tactile est autodésinfectant grâce à un traitement spécifique qui agit avec les UV-C.
Sous le capot, en revanche, les innovations se font plus rares. En effet, dans notre pays, le Santa Fe ne devrait recevoir que deux motorisations, l’une full hybrid développant 230 ch, et la seconde hybride rechargeable forte de 265 ch. Des blocs que l’on trouve déjà au tarif du Tucson… mais également à celui de la précédente génération de Santa Fe. Gageons tout de même que les ingénieurs auront eu à cœur d’améliorer l’efficience de ces mécaniques. Et que cette économie permettra de limiter la hausse des prix.
Pour le moment, Hyundai France n’a pas communiqué sur la composition de la gamme, ni sur les prix. Sachant que l’opus qui s’apprête à quitter la scène démarrait à 44 050 €, on peut légitimement espérer un premier prix largement sous la barre des 50 000 €. Pour en avoir la certitude, il faudra patienter jusqu’au début de l’année prochaine, date d’arrivée de ce SUV dans les concessions de la marque.
Photos (15)
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération