Présentation vidéo - Skoda Kodiaq (2024) : un nouveau SUV, mais à l'ancienne
Le nouveau grand crossover tchèque, qui sera commercialisé en 2024, ne dispose d'aucune version 100 % électrique, mais de deux moteurs diesel et trois essence. Un phénomène de plus en plus rare, mais qui peut convaincre la clientèle de ce grand vaisseau à 7 places qui affiche une habitabilité record.
Y aura-t-il encore un Kodiaq après ce nouveau Kodiaq prévu en 2024 ? Rien n’est moins sûr. Un double indice permet d’affirmer que la fin du grand SUV Skoda est proche. Le concept car Vision 7S, que nous vous avons présenté il y a peu sera commercialisé dès 2026. Or, il s’agit d’un SUV pouvant accueillir 7 personnes, tout comme le Kodiaq. Autre indice : le Kodiaq 2024 de nouvelle génération ne dispose d’aucune version 100 % électrique. Étonnante aujourd’hui, cette absence se double d’une autre particularité : ce gros bébé de 4,76 m va exister, dès son arrivée sur le marché, avec deux motorisations diesel.
Du coup, n’est-il pas vain de concevoir un tout nouveau modèle pour deux ans seulement, puisque le Vision 7S va débarquer d’ici là ? Le constructeur nous rassure : le Kodiaq nouveau va continuer sa carrière pépère bien après cette date, doublonnant ainsi avec son frère électrique, jusqu’à ce que le thermique ne soit vraiment plus au goût du jour par chez nous.
Le renouvellement d'un best-seller
En attendant, Skoda a revu de fond en comble celui qui a inauguré le genre pour la marque tchèque et a fait pas mal de petits depuis. Car en 2016, le Kodiaq actuel était le premier SUV du constructeur de Mlada Boleslav et bien lui en a pris : près de 800 000 exemplaires se sont écoulés depuis, et son remplaçant entend bien en faire autant.
Alors, les deux designers extérieur et intérieurs (Français s’il vous plaît) ont tenté de surfer sur la vague du succès, tout en renouvelant le genre. Et le pari, difficile, est réussi. Franck Le Gall, qui s’est chargé de l’extérieur de l’engin a réussi, par petites touches, à donner du dynamisme à un engin qui, comme tous les SUV, est au départ à peu près aussi fluide qu’un coffre-fort.
Pour y parvenir, il a multiplié les plis sur le capot, à la manière d’un Enyaq, et pour conférer un côté coupé au profil, il a glissé, sur le troisième montant, une custode de couleur métallisée et inclinée vers l’avant. Ce trompe-l’œil cache un arrière toujours aussi vertical, et pour cause : le Kodiaq est un SUV ultra-familial, un cargo chargé d’embarquer ses passagers et leurs bagages.
Et ils sont servis par l’autre designer de la french team Skoda : Julien Petitseigneur. L’habitacle qu’il leur a concocté est tout en zenitude. Le levier de la boîte automatique est situé, en mode commodo, derrière le volant, à l’américaine. Ce transfert permet de récupérer une console centrale qui renferme le porte-gobelets, une gigantesque boîte à gants et un chargeur à induction pour deux téléphones portables. La planche de bord est tout aussi sobre. Et aux côtés des deux écrans, l’un de 12 pouces, en position centrale et l’autre de 10 pouces situé devant le conducteur, on ne trouve pas le moindre bouton, sauf trois molettes situées sous la dalle principale.
Si ces trois appendices sont esthétiquement très réussis, leur usage paraît, a priori, peu intuitif, puisqu’ils permettent de changer de menu, et de gérer de nombreux usages, de la clim à la radio en passant par la navigation. Reste que cette impression est celle de quelqu’un (votre serviteur) qui n’a pas passé le même temps qu’un utilisateur, et client, lambda, qui va s’installer quotidiennement, et pendant des années, à bord de ce Kodiaq.
Mais ce petit défaut est gommé, non pas par la petite chiffonnette livrée avec l’auto et qui permet de nettoyer les écrans, mais par la qualité d’assemblage et des matériaux de cette planche de bord, vraiment bluffante. Toute aussi bluffante, l’habitabilité à bord de cette cuvée 2024 a encore grandi depuis la première version de 2016, déjà record. Le Kodiaq s’est allongé de 6 cm, et cette croissance se fait au profit de l’empattement.
Résultat : les places arrière sont gigantesques au point ou un passager de taille normal a du mal à toucher les dossiers avant. De plus, la banquette qui l’accueille (60x40) est coulissante. Quant aux bagages, inutile de se rationner comme un skipper du Vendée Globe Challenge : la malle accueille 900 l. Évidemment, en version sept places, elle est sacrifiée. Mais pas tout à fait, car il reste tout de même 340 l dans cette configuration, soit un honnête coffre de citadine. Peu de SUV sept places peuvent en dire autant.
C’est donc clairement un vaisseau taillé pour les grandes escapades routières que Skoda a concocté là. Jusqu’au niveau des motorisations d’ailleurs. Le Tchèque compte toujours sur ce bon vieux gazole pour s’assurer des ventes, surtout auprès des professionnels. Et ce sont deux blocs mazout bien connus qui prennent place sous le nouveau capot strié. Le 2 l TDI qui a essaimé dans l’ensemble du groupe reprend du service. On le retrouve ici en version 150 et 204 ch.
Deux moteurs diesel et trois essence
Évidemment, l’essence a plus que droit de citer, avec trois versions, toutes hybridées. En commençant par le bloc e-TSI de 150 ch et un e-TSI de 2 l et 204 ch. Enfin, une version hybride rechargeable, de 204 ch sera également disponible au lancement, avec une autonomie revendiquée de 100 km.
Tous ces chiffres et toutes ces mécaniques rappellent bien sûr ceux et celles du cousin Volkswagen Tiguan qui en dispose aussi, tout comme la plateforme commune, une évolution de la MQB 8. D’ailleurs le SUV VW va lui aussi subir une cure de jouvence dès le début de l’année prochaine, avec les mêmes ingrédients, et la même absence de versions électriques. Dans le groupe VW on a beau investir en masse dans les watts, on sait qu’il reste nombre de clients attachés au thermique. Des clients prêts à débourser plus de 40 000 euros pour rouler au grand large. Mais pour connaître les tarifs précis de l’un comme de l’autre des deux cousins, il faudra attendre la fin de l’année.
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