Prise en mains vidéo - Audi A1 : concentré de premium

 Tendances, personnalisables et souvent chères, les citadines huppées ont toujours su décliner un répertoire qui soit à même de séduire la gente féminine. Hormis cette nouvelle Audi A1, il ne reste plus que la Mini. Et l’Anglaise de conserver une partition bien connue de son public. En revanche, sa rivale allemande change totalement de registre. On l’a découvert peu avant le Mondial de Paris, l’Audi A1 deuxième du nom n’a, une fois n’est pas coutume pour un modèle aux anneaux, plus grand-chose à voir avec sa devancière.

La ligne s’est franchement virilisée avec une face avant agressive, une ligne de caisse marquée par un épaulement musclé et un arrière plus trapu. On découvre également un hommage à la mythique Quattro trois encoches juste sous le capot. Un gimmick qu’elle partage désormais avec la supercar de la famille, la R8 tout juste restylée. De l’aveu même d’Audi, l’A1 doit être plus à même de séduire aussi les hommes. Et visiblement cela passe par une sérieuse cure de stéroïdes, ici renforcée par un pack S Line très parlant.

Sous cette forte personnalité se cache une plateforme désormais bien connue, puisqu’utilisée par ses cousines bien plus discrètes du groupe, Ibiza et Polo. Une base technique qui lui permet d’afficher des proportions en hausse. La nouvelle A1 s’étire désormais sur 4,03 m (+ 6 cm) et toise désormais les 1,41 m (- 1 cm). La largeur reste inchangée, même si ce deuxième opus semble nettement mieux campé sur ses roues. Question de design. Ces nouvelles mensurations permettent à l’Audi A1 de corriger l’un de son plus gros défaut : un espace habitable restreint. Désormais, le coffre peut engloutir 335 l de bagages (à condition de placer le plancher en position basse), soit 65 de plus qu’auparavant. Banquette rabattue, le volume total de chargement atteint même les 1 090 l. Des valeurs certes moyennes, mais nettement meilleurs que la première génération qui capitalisait avant tout sur son sex-appeal.

À l’arrière également, l’A1 se montre nettement plus accueillante. Grâce à un empattement allongé de plus de 9 cm, (énorme, pour un véhicule d’environ quatre mètres), l’espace réservé aux jambes permet d’installer deux adultes dans une position plus confortable. Par ailleurs, garde au toit (+7 mm) et largeur aux épaules (+36 mm) sont aussi en progrès. Le dessin plus dynamique n’a donc pas empiété sur la sensation d’espace, plutôt convaincante à bord de cette Audi. Aux places avant, les deux passagers sont accueillis avec tous les égards.

Ambiance sportive et futuriste, et réalisation impeccable pour cet habitacle tiré à quatre épingles comme Audi sait les faire. À ce tarif, on aurait préféré des matériaux moussés sur les contre-portes, histoire de soulager les coudes. Pour reprendre l’ascendant sur une Mini fraîchement restylé, l’A1 met les petits plats dans les grands avec un tableau de bord virtuel de série et un écran tactile qui peut mesurer jusqu’à plus de 10 pouces. Souvent critiqués pour leur intérieur parfois austère, les modèles du groupe Volkswagen s’efforcent désormais d’apporter un peu de gaîté à bord. Ainsi, cette Audi A1 peut recevoir des placages de couleurs et des selleries aux motifs vifs. À l’extérieur, le toit peut être choisi de deux couleurs différentes, tout comme les rétroviseurs et certains inserts sur les boucliers.