Prix des péages: vers "un geste" des sociétés d'autoroute?
Face à l'inflation généralisée, le gouvernement souhaite amener les sociétés d'autoroutes à abaisser leurs tarifs durant les vacances d'été.
Dans une interview accordée au Parisien/Aujourd’hui en France ce lundi, le nouveau ministre des Transports Clément Beaune (photo) clame sa louable intention « d’assurer de bonnes vacances et de bons voyages aux Français » malgré un contexte inflationniste qui se traduit par des prix en hausse dans tous les domaines.
Si les indicateurs du tourisme dans l’Hexagone sont au vert pour cet été, les automobilistes doivent encore composer avec des carburants qui à peu près partout dépassent le cap des 2 €, malgré la ristourne de 18 centime par litre appelée à se poursuivre jusqu’à la fin septembre, à quoi s’ajoutent des péages toujours plus onéreux.
Rappelons en effet que les tarifs des péages ont encore augmenté de 2% en moyenne cette année, ce qui se traduit notamment par un Paris-Lyon facturé 36,50 € (0,70 € de hausse) ou un Nantes-Bordeaux 30,10 € (+0,70 € aussi).
Sachant que plus des trois quarts des vacanciers se déplacent en voiture, on imagine que les sociétés concessionnaires d’autoroute se préparent à un « bel été ».
A moins que sous la pression des pouvoirs publics, celles-ci se voient contraintes de raboter un peu les tarifs des péages. « Nous allons, avec Bercy, réunir tous les acteurs autour de la table pour réfléchir à des actions », précise le ministre. « Il serait utile que les sociétés d’autoroutes fassent un geste. Comme ont pu le faire Total Energies et d’autres dans les stations-services. »
Du 1er juillet au 31 août, les stations-service TotalEnergies du réseau autoroutier français accordent en effet 12 centimes de réduction sur le prix au litre des carburants, laquelle s’ajoute aux 18 centimes du gouvernement.
Les sociétés concessionnaires d’autoroute n’ont pour l’instant pas réagi à l’injonction du ministre des Transports. D’ailleurs, on les imagine plutôt occupées à calculer la hausse sévère prévue pour le mois de février 2023, sachant que leurs formules prennent en compte l’inflation.
Il faut juste espérer que lesdites formules ne seront pas amenées à prendre en compte un rattrapage résultant d’un éventuel assouplissement estival des tarifs, sinon quoi l’opération n’aura pas servi à grand-chose.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération