PSA, accusé d'avoir truqué 2 millions de moteurs diesels, s'agace et menace
Audric Doche , mis à jour
Nos confrères du Monde révèlent ce matin les premières conclusions de l'enquête de la répression des fraudes dans le cadre des moteurs diesels. La DGCCRF accuse PSA de "tromperie aggravée sur près de deux millions de moteurs. Le groupe français encourt une amende de 5 milliards d'euros.
Mise à jour - En réaction, PSA a expliqué ses choix en matière de lutte contre la pollution : ils sont basés "sur les comportements de ses clients en vie réelle" et privilégient "les faibles émissions d’oxyde d’azote (NOx) en ville tout en assurant le meilleur équilibre NOx / CO2 sur route."
Le retour sur le devant de la scène médiatique de ces soupçons énerve PSA, qui écrit dans un communiqué : "Cette situation porte atteinte à sa réputation et aux intérêts des 210 000 salariés du Groupe, de ses clients et de ses partenaires. Le Groupe PSA se réserve le droit de porter plainte pour violation du secret de l’instruction et des obligations de confidentialité des autorités."
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8/09 - C'est le genre d'actualité qui ne pouvait pas plus mal tomber pour PSA, qui doit actuellement faire face aux pertes d'Opel, racheté il y a peu par le groupe français. Selon la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), le groupe PSA aurait modifié près de deux millions de moteurs diesels entre 2009 et 2015.
Nos confrères du journal Le Monde, qui ont eu accès au constat de procès verbal, annoncent un résultat assez catastrophique pour PSA qui ferait alors face à une amende correspondant à "10 % de la moyenne du chiffre d'affaires des exercices 2013, 2014 et 2015". Et ce calcul donnerait une somme assez exorbitante de 5 milliards d'euros.
Ce sont trois juges parisiens qui étaient en charge de l'enquête, qui avait débuté au mois d'avril. Les modèles concernés par un système de dépollution aux paramétrages qui permettaient de favoriser les résultats lors les tests d'homologation sont en partie connus Peugeot 208, 807 et 5008, Citroën C3 et C5.
L'ancien patron, Philippe Varin, pourrait ainsi être inquiété puisqu'il était en poste entre 2009 et 2014. Le groupe PSA a d'ores et déjà annoncé qu'il démentait "toute stratégie frauduleuse et réaffirme avec force la pertinence de ses choix technologiques", mais qu'il s'indignait aussi "de la transmission d'informations à des tiers sans qu'il ait eu de son côté accès au dossier transmis par la DGCCRF".
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