PSA : Carlos Tavares est comme "un joueur de football"
Le débat sur les rémunérations des patrons des groupes automobiles français semblent sans fin. Alors que l'Etat française est sur le dos du comité directeur de Renault pour les millions que va toucher Carlos Ghosn, c'est l'autre Carlos, à la tête de PSA, qui s'exprime une nouvelle fois en expliquant qu'il était comme un joueur de football, et qu'il ne comprenait pas la "dimension sociétale" de la problématique.
Les hommes politiques sont parfois curieux, puisqu'ils semblent plus attachés à s'occuper des détails comme la rémunération de patrons de grands groupes plutôt que d'autres choses plus importantes. Carlos Ghosn en fait actuellement les frais mais ce fut aussi le cas de Carlos Tavares, le numéro un de PSA qui a été critiqué pour sa rémunération doublée en 2015.
"Quand j'ai pris mes fonctions à la tête de PSA, personne ne m'a dit Attention, il y a une part très importante de votre salaire qui est variable, en fonction des résultats de l'entreprise. J'ai pris un risque personnel que j'assume. Comme je l'ai dit, je me considère comme un joueur de football ou comme un pilote de Formule 1, il y a un marché. Par rapport à mes pairs, je suis payé le tiers ou la moitié, tout cela ce sont des faits qui ne sont pas audibles, et j'en ai pleine conscience, mais c'est la réalité de notre monde. Le fait que nous n'arrivions pas à nous débarrasser de cette question est un problème pour la France, pour sa capacité à s'inscrire dans la dynamique du monde", a-t-il commenté ce matin.
La dernière phrase témoigne en tout cas de ce qu'il pense de la mentalité globale en France où l'on aime bien critiquer la réussite. La chose était en effet connue depuis toujours chez PSA et écrite sur le contrat : la rémunération du patron dépend en très grande partie des résultats du groupe. PSA ayant eu d'excellents bilans l'an dernier, il n'est donc nullement surprenant de voir grimper la rémunération de Carlos Tavares. Et tout ce que l'on espère pour PSA, c'est que le salaire de Carlos Tavares grimpe encore plus, signe que le groupe va mieux... Bref, la polémique n'a pas vraiment lieu d'être.
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