PSA dévoile les rejets en conditions réelles de 5 modèles
PSA a, depuis le début, voulu jouer la transparence vis-à-vis des tests de consommation sur ses véhicules. Le groupe était d'ailleurs un des premiers à annoncer les résultats de certains de ses modèles au nouveau cycle d'homologation. Aujourd'hui, PSA en remet une couche avec les rejets complets de 5 modèles récents à faible kilométrage.
La stratégie de communication de PSA dans le cadre des émissions polluantes des voitures actuelles est un peu particulière. Dans la foulée du dieselgate et de la commission mise en place par Ségolène Royal, le groupe français a décidé de prendre les devants en soumettant certaines de ses autos très rapidement aux tests RDE (conditions réelles) qui seront appliqués dans le nouveau cycle d'homologation européen.
Aujourd'hui, PSA revient avec d'autres résultats. Cette fois, le géant français publie les rejets d'oxydes d'azote, ces polluants largement responsables de la chasse au diesel effectuée en ce moment en Europe. Et l'on constate que sur les modèles essayés (tous à faible kilométrage, cependant), toutes les limites sont largement respectées.
PSA nous dévoile une seconde partie intéressante : celle des particules fines. Tous ses modèles testés sont là encore assez facilement sous la barre imposée par l'Europe pour les prochaines années. La dernière colonne est en revanche assez intéressante : il s'agit des consommations réelles. Toutes, évidemment, très éloignées des chiffres de tests en laboratoire. Rappelons que le nouveau cycle d'homologation inclura ces consommations en conditions réelles, ce qui fera, par la même occasion, sérieusement grimper les grammages CO2. Certaines autos pourraient alors facilement se retrouver, en France, avec des malus très importants.
Notons tout de même la valeur assez élevée de particules fines des deux moteurs essence. Il y a certainement une raison à cela : il doit s'agir de blocs qui ne sont pas dotés de filtres à particules. Des dispositifs amenés à se répandre rapidement chez les constructeurs sur les modèles essence, dans les mois à venir.
Il n'empêche, ce tableau prouve une chose : peu importe le carburant, finalement, c'est surtout l'injection directe qui amène ces valeurs importantes de particules fines, la faute à une injection à très haute pression, histoire d'améliorer le mélange et... de moins consommer. Un paradoxe impossible à résoudre pour les ingénieurs : réduire le CO2 ou réduire les particules fines et oxdes d'azote, il faut malheureusement choisir. Et vu que l'Europe a choisi le CO2 comme base de calcul pour les normes, tout est déjà joué.
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