PSA : incertitude sur le nombre de postes supprimés
Selon France Info, PSA va supprimer plus de 2 000 postes en France en 2017. Contacté par Caradisiac, le groupe conteste ce chiffre. Mais il ne nie pas une réduction programmée des effectifs, tout en précisant qu'il n'y aura aucun licenciement.
Nos confrères de France Info ont révélé ce matin que le groupe PSA compte supprimer très exactement 2 133 postes dans les usines françaises de Peugeot et Citroën l'année prochaine.
Selon des documents internes que France Info a pu consulter, aucun licenciement sec ne serait prévu. Dans le détail, le groupe aurait programmé 1 025 départs volontaires, 983 congés séniors (des pré-retraites pour les ouvriers en fin de carrière) ainsi que 125 congés longue durée. Ces suppressions de postes représenteraient environ 3 % des effectifs totaux du groupe dans le pays. Un comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire doit se réunir dans la journée pour aborder le sujet.
"S'adapter aux évolutions du marché"
Caradisiac a contacté PSA pour en savoir plus. Le groupe a tenu à contester le chiffre de 2 133 suppressions. Mais il n'a pas nié le fait que le nombre d'employés dans l'Hexagone va baisser en 2017, tout en précisant qu'aucun licenciement n'est prévu. Au téléphone, notre interlocuteur a évoqué une "continuité" dans la restructuration du groupe, commencée il y a plusieurs années "pour s'adapter aux évolutions du marché". Il a souligné que les partenaires sociaux ne pouvaient être surpris par ces évolutions, après la signature en juillet d'un accord de performance par cinq syndicats qui représentent 80 % des salariés.
L'annonce peut surprendre, dans la mesure où PSA a retrouvé la forme. La réussite du plan stratégique « Back in the race », lancé en 2014 par Carlos Tavares, a permis au groupe de se remettre sur les rails, avec des ventes en hausse et un retour aux bénéfices. Citroën et Peugeot abordent l'avenir avec confiance, d'autant que les nouveautés vont se multiplier au cours des prochains mois. Le nouveau 3008, made in France, a ainsi reçu un très bon accueil au Mondial de l'Automobile.
"Pousser les salariés à la porte"
Mais la direction souhaite être prudent, anticipant les conséquences du Brexit et la chute annoncée des ventes de voitures diesels après les annonces de Ségolène Royal. Il faut donc réduire la masse salariale.
Évidemment du côté des syndicats, c'est « la douche froide ». Jean-Pierre Mercier, délégué syndical CGT, a déclaré au micro de France Info : « Ce que je retiens surtout, ce sont les 2,4 milliards d'euros de bénéfices engrangés ces dix-huit derniers mois. (…). Pour nous, ces milliards doivent servir à maintenir l'emploi ». L'homme a ajouté qu'il sentait dans les ateliers et bureaux d'études « une pression de plus en plus forte pour pousser les salariés à la porte ». Depuis 2013, et la fermeture très médiatisée de l'usine d'Aulnay sous Bois, le groupe a supprimé en France 17 000 postes.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération