PSA : retour aux bénéfices en 2015 et prime de 2 000 € pour ses employés
Après être passé très près de la faillite il y a moins de deux ans, le groupe PSA est repassé dans le vert en 2015 en générant un bénéfice, son premier depuis 2010, et un chiffre d'affaires à la hausse, ce qui permettra aux salariés français de recevoir une prime d'intéressement de 2 000 € de moyenne.
Après avoir été heurté de plein fouet par la crise européenne, PSA Peugeot Citroën avait frôlé le dépôt de bilan début 2014, ne parvenant à survivre qu'avec l'entrée à son capital à 14 % de l'État français et du constructeur automobile chinois Dongfeng.
Mais lancé le 14 avril 2014, le plan de redressement baptisé « Back into the Race » (À nouveau dans la course, en français), l'opération de la dernière chance, aura porté ses fruits : premier groupe automobile français, PSA a annoncé aujourd'hui avoir enregistré un bénéfice net de 1,2 milliard d'euros en 2015, le tout premier depuis 2010 et après une perte de 555 millions d'euros en 2014, avec de plus un chiffre d’affaires en hausse de 5,7 % à 56,3 milliards d'euros. « Nous avons réalisé notre plan dans un temps record grâce à la mobilisation de toute l'entreprise et de ses partenaires. Je salue cette victoire collective qui nous remet dans la course et qui démontre le potentiel de PSA. Dans un environnement international instable, l'agilité et l'excellence opérationnelle sont les clés du succès. Nous saurons nous appuyer sur ces forces dans l'exécution de notre prochain plan de croissance rentable » a déclaré Carlos Tavares, président du directoire de PSA.
À l'antenne de RTL ce matin, il a ajouté qu'avec un résultat opérationnel de 2,7 milliards d'euros en 2015, soit le triple de 2014, une marge opérationnelle de 5 %, une entreprise désendettée et un flux de trésorerie disponible de 3,8 milliards d'euros, cela marque « la fin de la reconstruction économique de PSA » et qu' « en créant plus de richesses, on se donne l'opportunité de la redistribuer ». Une bonne nouvelle pour les salariés français qui devraient ainsi recevoir une prime d'intéressement s'élevant en moyenne à 2 000 €. Les actionnaires, quant à eux, ne toucheront par contre pas de dividende sur l'exercice 2015.
Dans un communiqué, la CGT a cependant apporté un bémol à l'ensemble de ces chiffres flatteurs, annonçant que cette prime était un outil de la direction pour « continuer le blocage des salaires » instauré « depuis mars 2012 » et que ces bons résultats ont été obtenus « avec la peau des salariés », avec une production en augmentation malgré « 17 000 emplois supprimés en trois ans ».
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