PSA s'internationalise un peu plus
Après de longues négociations, l'affaire a enfin abouti : PSA a signé un accord avec trois entreprises algériennes pour pouvoir construire une usine en Algérie, qui assemblera, à terme, 75 000 véhicules par an. L'ouverture est prévue pour l'an prochain, et les véhicules seront destinés à tout le continent africain.
Depuis l'arrivée de Carlos Tavares à la tête de PSA, les choses bougent rapidement et assez radicalement. Cela a commencé par des plans de relance ("back in the race" et "push to pass") qui ont servi, dans un premier temps, à remettre sur pied PSA puis à investir pour créer de nouveaux produits et donner des directions différentes aux constructeurs (Peugeot généraliste "premium", DS haut de gamme et Citroën "feel good"). Nous avons ensuite eu, tout récemment, le rachat d'Opel qui a été suivi immédiatement ou presque de la présentation, la semaine dernière, d'un plan baptisé "Pace !", pour, là encore, tenter de remettre à flot Opel en lui donnant une voie spécifique.
Aujourd'hui, c'est un horizon différent qui concerne PSA. Le groupe français a en effet annoncé la confirmation d'une création d'usine en Algérie, pays où PSA retrouvera notamment Renault, lui aussi implanté sur place.
A y regarder de plus près, la situation de PSA reste encore très localisée en France, puisque le groupe français ne possède que quatre usines (principales) en dehors de l'Europe : deux en Amérique du sud, une au Maroc et une en Chine. L'ajout de ce cinquième site va donc permettre à PSA de répondre spécifiquement à un marché qui est dynamique : l'Afrique.
Il aura fallu tout de même environ deux ans pour que PSA parvienne à trouver un accord avec le gouvernement algérien, qui pose ses conditions pour la création d'usine. PSA sera en effet propriétaire à 49 %, les 51 % restants étant divisés entre trois entreprises algériennes. Le montant total de l'investissement pour l'usine est de 100 millions d'euros.
L'usine, construite à Oran, assemblera 75 000 véhicules par an d'ici 2025. Le groupe français n'a pas encore précisé quels modèles seront assemblés, mais une chose est sûre, PSA a de l'ambition pour l'Afrique et le Moyen Orient puisque l'industriel français vise 1 million de ventes par an dans cette région, toujours d'ici 2025. L'introduction sur le marché iranien devrait évidemment grandement aider PSA dans cette démarche.
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