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Quel bilan après 4 ans de Renaulution ?

Dans Economie / Politique / Industrie

Michel Holtz

Il y a quatre ans, jour pour jour, Luca de Meo dévoilait la feuille de route qui devait transformer un losange mal en point. Retour sur les différents points de cette "Renaulution" pour vérifier si les  objectifs mis en place en 2021 ont été respectés.

Quel bilan après 4 ans de Renaulution ?
Luca de Meo peut être globalement satisfait de son bilan à la tête de Renault. Crédit photo Caradisiac.

Pas sûr que la date soit notée en rouge dans son agenda. En tout cas, le 14 janvier figure forcément en bonne place dans un coin de la mémoire de Luca de Meo. Car, jour pour jour, voilà quatre ans que le boss du groupe Renault a dévoilé sa feuille de route, sa « Renaulution » destinée à tirer le losange du marasme dans lequel il était plongé depuis l’arrestation et l’éviction de Carlos Ghosn, et même avant, selon les plus pessimistes.

Des mesures annoncées ce 14 janvier 2021, certaines ont été réalisées, et d’autres non. Et certaines ont été ajoutées aussi, qui ne figuraient pas dans le plan de départ. Reste que globalement, le pari aura été tenu. Aujourd’hui, le groupe se porte bien et de Billancourt, les regards se portent vers Poissy et Stellantis ou la santé est moins effrontée, même si, il convient de le rappeler, la galaxie de quatorze marques n’est pas dans le rouge malgré ses soucis.

Un regroupement Lada-Dacia mort-né

Qu’est-ce que le directeur général de Renault avait annoncé en ce début 2021 ? On l’a oublié, mais de Meo, ce jour-là, a mis en avant sa volonté de regrouper ses marques low-cost Dacia et Lada, puisque Avtovaz, l’entreprise russe qui fabriquait les Lada en question était détenu par Renault. 

L’affaire a bien évidemment capoté. Mais on ne peut reprocher au patron du losange la guerre d’Ukraine, les sanctions économiques qui en ont découlé, et la reprise en mains sans aucune compensation, d’Avtovaz par Moscou. Bilan : une perte sèche de 2,3 milliards pour Renault.

Alpine et un goût d'inachevé

En 2021, de Meo misait beaucoup sur Alpine. Quatre ans plus tard, on ne peut pas dire que ses ambitieux objectifs soient tous atteints. L’arrivée en F1, histoire de booster la notoriété de la marque à l’international n’est, pour le moins, pas une franche réussite. De Meo expliquait qu’en 2026 Alpine serait champion du monde de Formule 1.

On peut, sans trop prendre de risques, affirmer que malgré le changement de moteur, l’écurie ne devrait pas être couronnée l’an prochain. Les autres ambitions de la marque sportive du groupe ont, en revanche été tenues : l’A290 est sur les routes et l’A390 arrive. Reste toujours un déficit de rentabilité, un objectif de 150 000 ventes annuelles difficile à atteindre et une arrivée programmée aux États-Unis qui pourrait être compromise par les taxes douanières annoncées par l’administration Trump.

Une gamme totalement renouvelée

En revanche, lors de la présentation de sa Renaulution, Luca de Meo avait promis de faire le ménage dans la gamme. Et de ce côté, le pari est plus que tenu. Depuis 2021, entre les naissances de Symbioz, de la Megane e-tech, du Scenic, de l’Austral, de l’Espace, de la R5 e-tech et du nouveau Master, il ne se passe pas trois mois sans qu’un nouveau modèle, ou un restylage voit le jour.

R5 e-tech : une voiture de l'année récidiviste.
R5 e-tech : une voiture de l'année récidiviste.

Pour quel résultat ? Deux prix de la voiture de l’année (pour le Scenic et la R5) ont certes salué ce renouveau, mais si les ventes de modèles thermiques se portent bien, celles des 100 % électriques ne sont pas au mieux. Après un décollage rapide, la Megane e-tech stagne et le Scenic en fait de même. Les premiers signes du succès de la R5 sont certes encourageants, mais elle est en début de commercialisation et doit séduire des marchés qui n’ont pas forcément le culte de la première mouture de 1972 comme la France.

Mobilize au point presque mort

Reste quelques ratés et oublis dans la longue feuille de route annoncée en 2021. Côtés ratés, les nouvelles mobilités, regroupées sous la marque Mobilize sont à la peine. Elle devait regrouper plusieurs véhicules de plusieurs tailles. Las, la Limo, destinée aux VTC a fait un bide et il ne reste plus aujourd’hui dans la gamme que la Duo, version renouvelée de la Twizy. De Meo espérait grâce à cette « nouvelle mobilité » réaliser 20 % de son chiffre d’affaires. On en est loin.

Une nouvelle Alliance qui n'aura pas lieu

Autre raté remarquable : la nouvelle alliance, plus souple, qui devait remplacer celle, plus formelle, entre Renault et Nissan, vit sans doute ses dernières heures avec la fusion prévisible du Japonais avec Honda. Il subsiste des accords de 2021 une Nissan Micra sur le même moule, et les mêmes chaînes, que la R5, mais le projet de Twingo version japonaise pourrait capoter. Quant à l’entrée de l’ex compagnon de l’Alliance dans l’entité Ampère, crée par Renault pour regrouper ses modèles électriques, elle pourrait bien elle aussi avorter. Aujourd’hui de Meo cherche à vendre les 35% d’actions que Renault détient chez Nissan. Une vente qui scellerait la fin de l’Alliance bis.

On le voit, même si les tous les chapitres du plan de 2021 n’ont pas abouti, pour des raisons extérieures en ce qui concerne certaines d’entre elles, de Meo a néanmoins révolutionné Renault, mais sans pour autant toujours s’en tenir à sa Renaulution.

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