Radars : cette nouvelle astuce pour nous faire respecter la limitation
Certains diront que c'est surtout une nouvelle manière de nous piéger !
Ils sont communément nommés radars de chantier, mais leur nom officiel est "radars autonomes". Leur particularité est qu'ils peuvent être déplacés facilement, la cabine étant une sorte de remorque, qui intègre des batteries fournissant l'énergie.
On les a donc d'abord croisés dans des zones de chantier, où ils ont fait, et font encore, des ravages, les automobilistes ayant du mal à respecter les limitations abaissées dans ces zones. Mais on les trouve aussi désormais le long de tronçon de route, principalement des départementales très empruntées.
Leur présence est toutefois signalée, comme c'est le cas pour toutes les cabines fixes. Toutefois, ces radars "fixes-mobiles" ont donné naissance à un nouveau type de signalisation, un panneau qui annonce leur présence potentielle sur l'ensemble d'un tronçon. On retrouve ainsi le logo du contrôle de vitesse, avec en dessous une cartouche sur la longueur du tronçon concerné. Sauf que l’on a constaté que cette dernière commence à battre des records.
Lors d'un récent trajet entre les Landes et le Rhône, j'ai moi-même découvert à la sortie de Mont-de-Marsan, en direction de Marmande, un nouveau panneau de ce genre valable… pour 60 km ! Évidemment, il y a de temps en temps des rappels, faits pour ceux qui s'engagent sur la route concernée entre les deux extrémités. Mais cela donne un signalement du radar bien moins précis que le panneau situé habituellement quelques centaines de mètres avant la cabine fixe.
Ce genre de signalement a un avantage en matière de sécurité routière. Cela pousse clairement à être vigilant sur l'ensemble du tronçon, en gardant à l'esprit qu'on peut être à n'importe quel endroit flashé (quitte parfois à hésiter à se lancer dans des dépassements, de peur de finir immortalisé, coucou à ceux qui ne roulent même pas à 80 sur ces axes autrefois limités à 90). Ce qui est toujours valable vu qu'un gendarme peut se cacher dans un buisson. Mais là on le sait, on évite le risque.
Certains diront que c'est une manière de nous piéger plus facilement, car la vigilance baisse au fur et à mesure des kilomètres, on peut ainsi oublier la présence du radar. Une possibilité renforcée si ces tronçons s'enchaînent. Ainsi, sur ce même parcours, j'ai pu noter cette fois que quasiment tout le trajet entre Mont de Marsan et Périgueux est concerné par ce type de tronçon de radars !
En clair, sur les 200 km, plusieurs cabines se baladent, prêtes à vous surprendre au prochain virage, avec de moins en moins de panneaux implantés de manière précise, juste ces panneaux généraux avec des tronçons de 10, 20, 50 ou 60 km. Mais si on se fait prendre, on ne pourra pas dire qu'on ne savait pas. Heureusement, il reste Waze ou Coyote pour une alerte précise !
On se demande si ce type d'affichage n'est pas une étape avant la disparition complète des panneaux annonçant les radars, avec un gouvernement qui jugerait que l'automobiliste doit être conscient qu'un radar de chantier peut être implanté n'importe où, comme il sait qu'il doit rouler à 80 sans avoir vu de panneau avant.
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