Rapprochement PSA-Opel : les Allemands mécontents
La presse allemande relaie sans exception la stupeur du côté du gouvernement allemand qui ne cache pas son agacement d'avoir été mis à l'écart du secret des négociations entre PSA et General Motors. Les employés d'Opel, qui pourrait être acquis par le groupe français, sont eux aussi dans l'expectative avec une grande inquiétude générale dans les rangs du constructeur à l'éclair.
La récente annonce de négociations entre PSA et Opel n'a apparemment pas beaucoup plus au gouvernement allemand qui a clairement exprimé son agacement d'avoir été écarté des négociations entre PSA et General Motors, qui possède actuellement Opel. Certaines personnalités, comme la ministre de la Justice, ont annoncé que le fait que GM et PSA négocient sans en faire part au Land Hesse, là où se trouve Opel, et au personnel d'Opel était "inacceptable".
Le géant américain a toujours eu du mal avec le marché européen, le désastre Saab en est un parfait exemple, et les récentes pertes du groupe sur le Vieux Continent confirment la problématique GM en Europe. D'un côté, General Motors pourrait faire un bon coup en se séparant d'Opel : la fin des pertes en Europe mais aussi un geste en faveur du "tout américain" voulu par Donald Trump qui souhaite que les grands acteurs industriels du pays se concentrent avant tout sur les Etats-Unis, et rien d'autre.
De l'autre côté, ce sont les quelque 20 000 salariés d'Opel en Allemagne qui s'inquiètent de leur avenir, et c'est compréhensible. PSA et Opel jouent dans la même cour, et même si, pour l'heure, rien n'est confirmé par les deux parties, un rachat amènerait forcément de lourds changements chez Opel pour que la marque et PSA ne se cannibalisent pas.
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