Renault annonce son grand plan "made in France"
Renault redistribue ses cartes industrielles dans le cadre du projet "Renaulution". La marque veut produire 9 nouveaux modèels dans l'Hexagone et embaucher 2500 personnes, qui compenseront largement les 2000 départs prévus.
Depuis l'arrivée de Luca de Meo à la tête de Groupe Renault, c'est le branle-bas de combat. Le géant français, à la peine sur certains marchés mondiaux comme la Chine, et en difficulté sur le plan de la rentabilité en Europe, a dû couper dans les effectifs en annonçant l'année dernière un ménage, notamment au sein de l'ingénierie et des bureaux "support".
Cette semaine, Renault Group annonce un grand plan s'étalant sur trois ans, entre 2022 et 2024, visant à redonner de l'élan au losange et à ses filiales. Pour l'heure, rien n'est encore totalement fixé puisque Renault parle de "négociations en vue de conclure un accord social pluriannuel", mais les bases sont posées.
Du Renault "made in France"
La transition du thermique au tout électrique, à l'hydrogène et aux nouvelles technologies (connectivité, intelligence artificielle) va impliquer un grand besoin de formation pour le personnel Renault : "Renault Group mettrait également en place plus de 5 000 parcours de formation et reconversion pour développer les compétences des salariés de ses usines vers la nouvelle chaîne de valeur de l’industrie automobile... le groupe procéderait en parallèle à 400 recrutements sur de nouvelles compétences clés, comme les data sciences ou la chimie des batteries, et à 3 000 formations métiers ou reconversions, essentielles pour prendre le virage des nouvelles mobilités, sont ainsi prévues". Notez tout de même l'emploi constant du conditionnel, qui marque le côté incertain de l'issue des négociations.
Du côté de l'outil industriel, Renault a des ambitions avec la production de 9 nouveaux modèles en France : "Mégane E-TECH Electric, la future Renault 5 électrique, la version électrique de Nouveau Kangoo, un projet de SUV électrique et un autre futur véhicule. L'usine de Dieppe accueillerait la production d'un nouveau véhicule Alpine et l’usine de Sandouville, celle de Nouveau Trafic électrique. Enfin, le remplaçant de Master, ainsi qu'un véhicule pour un partenaire seraient produits à l’usine de Batilly".
Ce n'est pas tout puisque le losange va produire ses moteurs électriques à Cléon, en plus des projets déjà confirmés tels que celui de Flins (Re-Factory, économie circulaire).
Ce grand plan est accueilli prudemment par les syndicats qui attendent de voir le détail de certaines parties, et notamment des 2000 départs prévus, ou encore de la répartition du temps de travail. Si Renault parvient à les convaincre et à graver dans la pierre cette nouvelle étape importante de son histoire, la France redeviendrait alors le centre névralgique industriel des nouveautés Renault.
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