Renault et Nissan ne comptent pas fusionner
Luca de Meo, patron de Renault, ne voit pas l'intérêt d'une fusion entre le Losange et Nissan.
Fortement secouée par l'affaire Ghosn, l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi a été remise sur de bons rails en 2020. Mais il n'est pas question d'aboutir à une fusion des groupes pour n'en former qu'un. Luca de Meo l'a rappelé lors d'un échange avec la presse italienne.
Le directeur général du Losange a déclaré : "Depuis 2010, la logique a été toujours de faire converger les organisations pour préparer la fusion. Je ne vois pas ça, je n'imagine pas une fusion car je ne suis pas sûr que cela ait un sens opérationnel".
Il souligne en revanche l'importance de mettre l'accent sur les coopérations entre Renault et Nissan. Visiblement, il ne les juge pas assez poussées. Il en souhaite davantage et pense que "cela sera possible si l'alliance évolue". Il se fait toutefois un peu évasif en ajoutant "dans quelle direction, on verra".
De quoi surprendre, car les bases d'une nouvelle stratégie commune ont été posées mi-2020. Celle-ci a notamment mis en place le principe de leader/follower : la marque qui maîtrise un sujet est chargée de développer les nouveaux projets liés à ce sujet et de partager avec les autres son travail. Exemple : Renault va développer la base du futur SUV urbain, Nissan celui du prochain SUV compact. Luca de Meo souhaite-t-il déjà modifier des choses ? Ou en ajouter ?
Du côté du Japon, on fait aussi planer le doute sur la situation réelle de l'Alliance. Récemment, un haut responsable de Nissan a estimé que la relation avec Renault ressemblait plutôt à un "cessez-le-feu", avec des sujets qui fâchent mis de côté temporairement car Renault et Nissan sont d'abord concentrés sur leur relance respective.
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