Renault et PSA veulent fabriquer des respirateurs artificiels
Faire front face au Coronavirus : voici le leitmotiv de la plupart des entreprises qui veulent participer à la lutte contre la pandémie mondiale. Après Tesla, General Motors et bien d'autres, c'est au tour de Renault et PSA (Peugeot/Citroën) de s'engager dans la fabrication de respirateurs artificiels.
L'épidémie de Covid19 ne cesse de se développer, notamment en France. Le gouvernement a fait part de sa volonté d'augmenter le nombre de lits en réanimation en passant la capacité de 5 000 à 14 000 lits, ce qui signifie autant de respirateurs. Problème, aujourd'hui dans l'Hexagone, seule la société Air Liquide est capable de fabriquer de telles machines. Elle s'est engagée à en livrer 1 000 au mois d'avril, mais ce ne sera pas suffisant. C'est pour cela que Renault et PSA ont décidé de se mobiliser.
Ainsi, chez le constructeur au losange, une petite équipe s'est engagée dans une course contre la montre pour fabriquer le plus rapidement possible des respirateurs. Pour réussir ce défi, la marque s'est appuyée sur certains de ses fournisseurs traditionnels : Michelin a travaillé sur les joints tandis que Microelectronics s'est occupé des cartes électroniques. Pour le reste, Renault a utilisé son expertise en matière de logistique, d'achat et a même profité de l'expertise technologique de certains membres de son équipe de F1. Le résultat semble payant puisque la firme espère démarrer la fabrication dans son centre de recherche au Technocentre de Guyancourt près de Paris dès la fin de cette semaine, d’abord en 3D à raison de quelque 350 respirateurs, puis en série en large quantité dès que ce sera possible.
Même volonté de la part de PSA qui souhaite aussi participer à cet effort en relançant ses usines pour fabriquer des respirateurs. Toutefois, le groupe dirigé par doit faire face à une fronde des syndicats qui s'opposent à la remise en route des unités de fabrication en indiquant que la priorité doit être la protection des salariés et non le redémarrage des usines. Pour eux, la fabrication de respirateurs ne doit pas être une excuse pour relancer la production de voitures. Au vu de la situation nationale, on ne peut que regretter que le consensus social ne soit pas d'actualité chez PSA.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération