Renault promet 1 000 embauches en France
Renault a été heureux de nous annoncer ses excellents résultats financiers de l’exercice écoulé. Le patron Carlos Ghosn a en effet e quoi avoir le sourire malgré un marché russe descendu à la cinquième place européenne. Mais la bonne nouvelle ne concerne pas seulement les comptes. Sur le plan social aussi l’embellie du losange va se faire sentir. La promesse de 1 000 embauches en CDI en 2016 a ainsi été faite.
Fort de ses bons indicateurs, le constructeur automobile Renault a annoncé ce vendredi vouloir embaucher 1 000 personnes en contrat à durée indéterminée (CDI) cette année en France. Une conjoncture ainsi développée par Carlos Ghosn, PDG du groupe : « les emplois seront créés sur les «métiers clés», à parts égales entre les usines et les sites d'ingénierie. Nous poursuivrons également notre politique d'apprentissage en embauchant 1.000 nouveaux apprentis en France en 2016 ». Enfin, le made in France ne sera pas en reste : la production des usines Renault en France cette année dépassera «largement les 710.000» unités prévues par le plan de compétitivité à l'horizon 2017, après avoir atteint «plus de 670.000» en 2015.
« 2015 a été une bonne année pour Renault qui est en train de franchir un cap. Nous passons d'une période de réduction des coûts et de rétablissement de la compétitivité, à celle d'une croissance profitable et durable », a aussi indiqué Carlos Ghosn. De quoi réjouir du monde. A commencer par le délégué du syndicat de la CFDT, Franck Daoût : « L'entreprise répond favorablement à la demande des signataires de l'accord compétitivité. On est largement au-dessus des 760 recrutements promis en deuxième partie de l'accord de compétitivité. »
Un accord de compétitivité qui s’est traduit par 5 000 départs depuis 2013 alors que ce sont 8 260 départs volontaires qui sont prévus d'ici 2016, sans licenciements. Une situation sur laquelle préfère insister la CGT qui ne trouve aucun motif à se réjouir des annonces de Renault. Ce syndicat a publié un communiqué avant l'annonce des embauches, parlant d’une "saignée d'effectifs qui a profondément fragilisé la capacité de Renault à répondre à la demande, amplifié des conditions de vie et de travail déjà dégradées et les délais de livraison n'ont jamais été aussi longs." Le même syndicat ajoute que Renault va accorder une prime d'intéressement exceptionnelle supplémentaire de 400 euros à ses salariés, qu'il juge insuffisante car "cela ne compensera pas la perte de pouvoir d'achat"et ne peut se substituer à des augmentations générales de salaires".
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